La vallée d'Ossau :              
                 Culture et Mémoire




Les villages du haut Ossau

Sur la rive gauche du
gave d'Ossau



Bilhères-en-Ossau
Bielle
Gère-Bélesten
Monplaisir
Laruns
Eaux-Chaudes
Goust
Gabas
Artouste-Fabrèges
Col du Pourtalet



i
Sur la rive droite du
gave d'Ossau


Aste-Béon
Louvie-Soubiron
Listo
Béost
Bagès
Espalungue
Assouste
Aas
Eaux-Bonnes
Gourette
Crêtes Blanches
Col d'Aubisque





   Sur la rive gauche du gave d'Ossau

Bilhères en Ossau   
     (alt.650 m) Lous crestèrs. (les crémiers)
      Superficie : 1719 ha 155 habitants.

      Bètz baquès de Bilhère. Beaux vachers de Bilhères.
    Ce village est étagé sur le flanc de la montagne, au dessus de Bielle, l'ancienne villa romaine.
    Il possède des pâturages très étendus, il a des troupeaux de vaches en fort grand nombre, et ses pasteurs sont plus beaux que les autres.

     Sur le sommet du Bénou sont de vastes prairies, las praderies de Benou, dépendantes de Bilhères. La commune de Bielle en est copropriétaire. « Couraus de Hondas. Chênes de Hondas.» On donne ce nom au lieu où sont des cercles de pierres (cromlechs) près d'une chapelle, dite de Hondas, sur un tertre convert de chênes, couraus. « Ces arbres sont gigantesques. Le lieu, d'un aspect vraiment grandiose, situé à l'entrée du haut pâturage appelé le Benou, passe encore pour être hanté par les esprits, c'est le quartier des Fées.»
  Bilherées e Casterées, U de bous autz qu'en bau tres. Habitants du village de Bilhères et de celui de Castet, un de vous en vaut trois. C'est le vaillant renom qu'un couplet populaire a fait à ces gens. la chanson : Alerte, alerte, amigous ! Lous Mourous soun près de nous. Alerte, alerte, amis ! Les Maures sont près de nous.

    Les bergers de Bilhères étaient appelés, il y a très longtemps "Lous crestadous" les châtreurs, parce qu'ils avaient acquis une très bonne réputation pour châtrer le bêtes.
    Bilhères se situe sur la route du col de Marie Blanque, col séparant les vallées d'Aspe et d'Ossau.
    Il existe dans les pâturages qui le surmontent des groupes de cromlechs ou cercles de pierres brutes dont la disposition rappelle ceux de Bretagne.
    Col de Marie Blanque : Viendrait du nom d'une jeune femme de la vallée d'Aspe, Marie Asserquet, surnommée ainsi à cause de la blancheur de sa peau, à qui l'on faisait appel lors des obsèques parce qu'elle savait parfaitement improviser les poésies funèbres, les "Aurosts".
    Le village est constitué de vieilles maisons avec de belles portes des XVIe siècle et XVIIe siècle (clés décoratives).
  A voir : l'église Saint-Jean-Baptiste, son baldaquin de bois sculpté et peint ainsi que le confessionnal.
     Chapelle des Houndas. "Houn" en béarnais : petite fontaine, derrière la chapelle, il y a la présence du torrent.

1 Bielle   
(alt 450 m) Lous grate papès. (les gratte-papier)
      Superficie: 2497 ha 480 habitants.

    Le village de Bielle (villa Biella) bâti sur l'emplacement d'une villa antique dont on trouve encore quelques vestiges était autrefois le chef-lieu de la vallée d'Ossau et prenait le titre de Capdulh de la vallée.
    Bielle joue dans les annales d'Ossau un rôle très important. C'est là, dans la petite salle des archives, que délibérait l'assemblée des jurats. C'est là qu'ils prenaient leurs décisions.
     Jusqu'à la révolution, la vallée est restée une entité politique indépendante. Chaque village élisait un représentant (un jurat) qui venait siéger à Bielle, village central.
    Les différents accords écrits concernant les intérêts de la communauté étaient consignés dans un coffre placé en l'église.
  La très belle qualité architecturale de Bielle témoigne de l'importance de son passé. On remarquera les maisons des XVe et XVIe siècles avec les fenêtres à meneaux, à linteaux moulurés et ornés de sculptures, coquille sur les portes, marbre blanc d'intérieur pour certaines maisons (Carrière de Bar de Gère Bélesten)
   L’Église St-Vivien, porte les caractères du XVe siècle et XVIe siècle.
     C'est dans cette Eglise qu'en 1436, le seigneur de Béarn reçut le serment de fidélité de toute la vallée et qu'il jura, la main sur le missel et sur la sainte croix, que bon et loyal seigneur leur serait et les conserverait en tous Fors, privilèges et coutumes, et qu'il rendrait justice aux pauvres comme aux riches.
    C'est dans les murs de l'abside que se trouvent engagées les colonnes antiques de marbre rose qui proviennent sans doute de la villa gallo-romaine. Et que selon la tradition populaire, Henri IV aurait demandées à la vallée et que les Ossalois lui auraient refusées accompagnant leur refus de ces adroites paroles :
« Dites au roi que nos cœurs sont à lui et qu'il peut en disposer ; mais que les colonnes sont à Dieu, qu'il s'arrange avec lui.»
   Chapelle Notre Dame de l'Ayguelade.
    La légende raconte les faits suivants : l'arrivée soudaine des Normands, surprit les habitants du Bas Ossau qui cherchèrent refuge en haute vallée et alertèrent la population. La défense ossaloise s'organisa autour de Bielle, leur capitale. Le siège du "Capdulh" d'Ossau fut terrible, surpris par cette résistance et furieux d'être ainsi tenus en échec, le Normands qui, par la ruse, avaient réussi à prendre pour otage la belle "Margalide", l'épouse du Seigneur de Béon.
     Celui-ci refuse d'échanger la liberté de sa femme contre la soumission de sa vallée et provoque son rival en combat singulier. Combat inégal : la Goliath normand contre le David ossalois. La ruse l'emporte sur la force et un terrible coup de hache le décapita, et mettra fin à la destinée de l'ogre venu du nord imposer sa puissance. Margalide est sauve et libre.
    Pour remercier le ciel d'avoir préservé sa vallée, et son épouse, le seigneur de Béon fait ériger sur les lieux même du combat une petite chapelle. Ainsi naquit Notre Dame de l'Ayguelade. Histoire ou légende ?

Gère-Bélesten   
(Alt 464 m) Lous Canaulous. (les faiseurs de colliers.)
      Superficie: 1282 ha 155 habitants.
       La canaule, dans le parler de la vallée d'Ossau, est le collier de bois que l'on met aux animaux et auquel est suspendue une sonnaille. La confection des canaules est une des occupations des pasteurs pendant qu'ils gardent les troupeaux.
   Gère : étymologiquement = Ger = Gerbe = herbe, herbage, pâturage.
     Peyregerbude tien Gère e Belesten. Littéralement : Pierre herbeuse tient Gère et Belesten. Peyregerbude (monticule vert) était anciennement un lieu d'assemblée entre ces deux villages, qui fonnent aujourd'hui une seule conunune.

  Bélesten : étymologiquement = Esta = lac - suffixe Bel = beau lac.
Bélesten se situait au bord d'un lac qui a été asséché par les moines de St Jacques-de-Compostelle.
  Les habitants de Gère-Bélesten furent longtemps appelés : "Lous ahumats" les enfumés.
  La commune est constituée de deux villages réunis à la fin du Moyen Âge.
  Le château de Gère est d'époque renaissance. La maison forte dite "La tour d'Ore" est un monument classé.
    Le village abrite une ancienne carrière de marbre blanc. qui fut exploitée par les nommés : Pardies de Bielle, Bergès Cadet d'Izeste, et Alexis Salle d'Arudy
  L'oculus du clocher de l'église Ste Orens de Gère est en forme d'hélice.
  L'église Saint-Pierre de Bélesten est de style roman. Le retable au dessus de l'autel date du XVIIIe siècle.
  La statue en bois polychrome de Saint Pierre  tenant le livre, est monument classé
.

z Monplaisir   
    quartier de Gère-Bélesten a

  Le nom de Monplaisir semble t'il aurait été donné par Henri IV qu'on surnommait le "vert galant"...
  Dans le quartier de Monplaisir se situé un ancien hippodrome où l'on organisait des courses pour les curistes des Eaux-Bonnes.

e Laruns   
(Alt 536 m) Lous taulès. (les scieurs)
     Lous Abarquès. (Les fabricants de savates)
      Superficie: 24753 ha 1466 habitants.


  C'est au travers de sa grande fête du 15 août, (Nousté Dame) par ses costumes, ses chants et ses danses, que Laruns nous donne peut être la meilleure et la plus fidèle représentation du Béarn traditionnel.
    Sur la place du village trône sa fontaine de style empire et son Hôtel de ville à arcades.
    Les rues du Bialé, (hameau) du Bourguet, du Port (col), du Bourgneuf ont un lavoir au bout de la rue.
    Les linteaux des portes des maisons anciennes rappellent l'époque du compagnonnage : L'équerre, le compas et le niveau (les compagnons bâtisseurs) ou une chaussure, témoin de la maison du savetier.
    Il y avait parmi les habitants du bourg de nombreux fabricants d'abarques, chaussures faites de cuir grossier et qui se rattachent à la jambe avec des liens; « abarcas » en espagnol. Le sobriquet s'employait au sens défavorable de « savetier »
    Ailleurs, sur les portes nous pouvons admirer des heurtoirs décorés de la coquille.  L'église Saint-Pierre : Possède un bénitier en marbre blanc, à l'intérieur de la vasque du XVIe figurent un centaure et deux poissons.
     Ainsi que deux cloches classées datant de 1465 et de 1610, on y lit des sortes de conjurations contre l'orage, l'incendie et les fléaux, ainsi que la vache et l'ours symbole de la vallée d'Ossau .

r
    La maison GUINDEY (ou Guindet) a vu naître, Jean-Baptiste GUINDEY, qui tua d'un coup de sabre le prince Louis de Bavière, héritier du trône et neveu du grand Frédéric, lors de la bataille de Saalfeld.

  Quartier Pon

  Village séparé de Laruns dans toute sa longueur, et du côté nord, par le ruisseau "l'arriu-sec ". On y accède à l'est par le pont de "Perré" et a l'ouest par le pont de "l'arriu sec". Le côté sud du village est longé par le gave d'Ossau sur toute sa longueur, et le pont de "Lauguère", est là pour passer sur l'autre rive.
  On y trouve des maisons du XVIe siècle et XVIIe siècle aux encadrements de fenêtres de toute beauté et œil de bœuf qui servaient à éclairer les éviers dans les cuisines.


f Eaux-Chaudes   
(alt 675 m) Lous aygassès. (les porteurs d'eaux)
      (Commune de Laruns)

    Station thermale qui était au XVIe siècle la station attitrée de la maison d'Albret (Henri IV et Jeanne d'Albret) ainsi que de Montaigne. Au cours du XIXe siècle on y soignait les maladies de la femme, les Eaux-Chaudes étaient nommées les "aygues emprénhadères" (les eaux qui rendent pleines) car la source de l'esquirette était utilisée contre la stérilité. Actuellement on y soigne les rhumatismes des personnes âgées et les voies respiratoires des enfants.
    Lou Rey, lou Clot, l'Esquirete, que'm hètz sourtis bete a bete toutz mouns pécatz..... Le Roi, le Trou, la Clochette (principale sources des Eaux-chaudes) vous faites sortir peu à peu tous mes pêchés...
Cette station connut les fastes du second empire. Sept sources sulfurées, sodiques, calciques, et silicatées jaillissent aux abords de l'établissement thermal, à des températures variant entre 10 et 36° C. Elles sont riches en glairine et barégine.
     «Je fus à Aigues-caudes ; de celles-là je n'en sentis nul effect, nulle purgation apparente ; mais je fus un an entier, aprez en estre revenu, sans aucun ressentiment de colique, pour laquelle j'y estoy allé.» (Montaigne)

    L'église Ste Trinité : possède un tableau de l'école flamande du XVIe siècle (crucifixion)

g
Goust   
(alt 995 m)
        (Commune de Laruns) 

    Hameau situé au dessus des Eaux-Chaudes, ou quelques familles vivent encore.
     Crabes de Goust, baques de Listo, hemnes de gabas, triste ramas !
    Il n'y a dans ce hameau, à 995 mètres d'altitude, que 70 habitants.
   « Quelque jour, quand je ne vaudrai pas grand' chose, j'irai habiter Goust, au dessus des Eaux-Chaudes ; il y doit faire bon air, au printemps.»
    Lettre du Maréchal Bosquet.

Gabas   
(alt 1027 m)      (Commune de Laruns)

     C'était une commanderie, et un hôpital pour les pèlerins, que fondèrent en 1122 les moines de l'abbaye de Sainte-Christine
    Ancien hospice, situé sur l'un des chemins vers Saint Jacques de Compostelle, les pèlerins pouvaient y trouver hébergement et confort spirituel.
    L'établissement était dépendant de l'ancien hôpital Sainte Christine du Somport en Espagne.
     Il ne reste aujourd'hui que la chapelle classée du XIIe siècle
     Le village est surtout connu pour ses saloirs et son célèbre fromage, le Gabas.

Artouste-Fabrèges   
(al 1250 m)
     (Commune de Laruns)

    Village à l'architecture bien intégrée dans le site alliant nouveauté et tradition.
Station de sports d'hiver au domaine skiable entouré de sites enchanteurs, splendides et variés face au majestueux Pic du Midi d'Ossau.
A ne pas manquer l'excursion du Train touristique d'Artouste (ligne de chemin de fer de 50 cm de large construite en 1924 lors de la construction du barrage du lac d'Artouste) permet de découvrir, à flanc de montagne un panorama exceptionnel.

Le Col du Pourtalet   
(alt 1794 m)
      (Commune de Laruns)


A vu le jour au siècle dernier...


Lieu de passage avec l'Espagne, la route longtemps fermée l'hiver, est aujourd'hui ouverte toute l'année.
Cadre extraordinaire au pied du pic du midi d'Ossau, espace très fréquenté aussi bien l'été que l'hiver.

    Sur la rive droite du gave d'Ossau



Aste    Aste
(alt 480 m) Lous crabès.(les chevriers) ou lous Flouquetz
Sobriquet charmant
        Superficie : 1880 ha 159 habitants.
  Les bergers d'Aste furent peut-être qualifiés de Flouquetz, parce qu'ils affectaient d'être plus parés que leurs voisins, et d'orner, plus qu'eux, le berret, la veste, le gilet, de nœuds et de flocons de rubans.
   Aste et Beou Que-s mariden a lou.
    Littéralement : Aste et Béon se marient chez eux.
«Les habitants de ces communes s'allient presque toujours ensemble.» Aussi honnêtes qu'avisés, ces gens ne veulent ni tromper, ni être trompés, comme dit un proverbe français du XVIe siècle : «Qui loing se va marier, Sera trompé ou veut tromper»   
  • Aste : étymologiquement Ast= Pointe rocheuse, est cité en 1487.
    Sur la façade la mairie, associé à celui du village se trouve l'emblème de la vallée : L'ours et la vache. On raconte que le vicomte du Béarn défia l'archevêque de Morlaàs qui élevait un ours, en lui soutenant qu'une de ses vaches l'emporterait au combat sur le plantigrade. Ce qui arriva plus simplement la vache symbole du pastoralisme, revêt une très grande importance pour l'Ossalois.
  A visiter le port d'Aste avec ses granges qui servaient aux bergers d'étage intermédiaire entre plaine et haute montagne. Le bétail qui ne transhumait pas y demeurait.
  • Béon
     Pouriotz de Beou. Les petits chevaux de Béon. (Pouriotz est le diminutif de pouriis, poulains). Le sens du dicton est peu favorable et s'applique abusivement aux hommes de ce village.

    Ancien fief de la vicomté de Béarn, on trouve des traces à partir de 1374.
   Nous pouvons voir d'anciennes maisons Gentilhommière (domenjadure) du XVIIIe siècle.
   L'église Saint Félix est très rustique avec un plan irrégulier, un chevet semi-circulaire, une nef très large, sa porte gothique avec son blason et des sculptures naïves. A l'intérieur, le retable et des tableaux du XVIIIe siècle.




Vue de Louvie Soubiron, photo B cauhapé Louvie-Soubiron   
(alt 600 m)
      Lous lausès. (les ardoisiers)
      Superficie : 2613 ha 127 habitants.

   Ils portent également le sobriquet :
    Lous culs arrouy. en raison de l'exposition du village au soleil.
Mentionné au XIVe siècle Étymologie : Endroit hanté par les loups.
   Le village est construit sur le flanc de la montagne, ce qui rend l'accès difficile. Les maisons ont la particularité des habitations de montagne d'autrefois, un grand portail à l'entrée qui servait à la fois aux hommes et aux animaux, les fenêtres sont à l'étage car c'est là, le lieu ou l'on vit, alors qu'au sous-sol logent les bêtes.
Des maisons sort une proéminence, (le four à pain) les fenêtres sont de petite taille "fenestrou ou arquérou" qui permet un regard discret vers l'extérieur.
L'église est d'origine romane, sont bénitier et le baptistère sont du XIIe siècle.
   « Lou marme de Soubirou » Il y a là une carrière de marbre qui a pu "être comparé sans désavantage avec ceux de Carrare et de la Grèce." Le marbre blanc de Louvie, fût entre autre, utilisé pour la construction de l'église de la Madeleine, et les statues de la Concorde à Paris. On retrouve également ce marbre blanc dans certains éléments des châteaux de Versailles, et de Fontainebleau.
    Lous bragaris de Loubier. On appelait ainsi (1539) certaines maisons du village, au nombre de neuf, où le seigneur de Louvie-Soubiron énumérait ses droits de servitude, de corvée, de fers, de prison et de « braguette ».
    Lorsque les habitants de ses neuf maisons se mariaient : « Ils sont tenus, avant de jouir de leur femme, de la présenter la première nuit au seigneur, pour qu'il en fasse à son plaisir, ou autrement, ils lui paient un certain tribut » (article 22).
  « Ils doivent payer également une somme d'argent pour chaque enfant qu'ils engendreront. Et si il advient que le premier né soit un enfant mâle, il est affranchi parce qu'il pourrait être engendré des œuvres dudit seigneur dans la première nuit de ses plaisirs » (article 23).
    Un certain nombre de témoignes recueillis montrent clairement que dans l'ensemble des vallées pyrénéennes, le droit de cuissage s'exerçait d'une façon tout à fait nette au moyen Age.
Le souvenir des Bragaris de Loubié subsistait encore, il n'y a pas si longtemps, chez les bergers d'Ossau. (Lou dret de braguete).
    La paroisse de Louvie-Soubiron ayant acquis les droit du seigneur prétendait, encore en 1766, les exercer sous forme d'une redevance en argent que les nouveaux mariés des neufs maisons susdites devaient payer pour s'exempter de cette coutume déshonorante.

    La commune présente la particularité d'avoir un territoire très étendu allant d'une vallée à l'autre (vallée d'Ossau / vallée de l'Ouzom) limite des Hautes Pyrénées. (quartier des échartès).


Hameau de Listo   

   Petit hameau faisant partie de la commune de Louvie-Soubiron. Une trentaine de famille y vivaient jusqu’à la fin du siècle dernier. Peu à peu, le hameau a été déserté, hiver rude, coupé du reste du village, les habitations permanentes ont été transformées en maisons d'été.

   Ce petit village, en novembre 1893 a été victime d'une avalanche qui a entraîné la mort de huit personnes parties à la recherche de deux juments. Deuil cruel pour toute la vallée d'Ossau. Listo n'a jamais oublié cette tragédie.

Béost depuis les Cinq Monts, photo Bernard Cauhapé Béost   
(alt 530 m) Bouderous de Beost. (Beurriers de Béost)
      Superficie : 4350 ha 204 habitants.

  Mentionné en 1355, c'était le siège d'une abbaye laïque.
  Le château datant sans doute du XIIe siècle dispose d'une tour seigneuriale modifiée et agrandie au XVIe.
  L'église est d'origine romane, le reste de la construction a été remanié au XVe siècle, la porte d'entrée du château date elle du XVIe siècle.
  A l'intérieur nous trouvons l'abside en cul de four, les sculptures de chapiteaux représentant  feuillages, lions, ours et vache. Pietà en marbre œuvre populaire gothique.
   Le bénitier est lui aussi en marbre gris. Au sommet du clocher on trouve deux cloches de la fin du moyen-âge et les fenêtres de celui-ci, sont de style gothique.
  Une petite porte sur le côté gauche de l'église était dite porte des "cagots" population d'exclus sociaux (descendant présumé de lépreux) sous l'ancien régime, qui devaient obligatoirement l'emprunter pour entrer dans l'église.
  Les maisons du village bien conservées du XVIe siècle comme dans toutes les veilles demeures sont caractérisées par la présence de four à pain.

Bagès   
(alt660 m) Lous grans baquès. (Les grands vachers).

    Bagès hameau annexé au village de Béost. Il domine ce dernier ainsi que tous les autres villages de la vallée d'Ossau. Patrie et lieu d'habitation du célèbre botaniste Pierrine Gaston Sacaze, botaniste très distingué et qui doit à lui seul ses connaissances scientifiques. Sa maison fut pendant plus de vingt ans un lieu de pèlerinage pour les baigneurs des Eaux-bonnes. On se rendait à Bagès pour y visiter les collections de Sacaze qui, depuis quelques années, ont été acquises par la commune d'Eaux-Bonnes; elles forment l’intéressant musé d'histoire naturelle dont la conservation a été aux mains de son créateur.

Adolphe Moreau, littérateur parisien qui fut un grand admirateur et bienfaiteur des Eaux Bonnes, nous décrit en 1841 le village de Béost et le hameau de Bagès.

    « Béost. Est-ce une erreur ? On me pardonnera, j'en suis sûr. Étais-je mieux disposé, plus porté que d'ordinaire à voir beau, toutes les fois que j'ai visité ce village, mon favori, mes amours. Il faut pourtant que je vous l'avoue, avec ses maisons du moyen-âge, sa fontaine, sa vue a toujours produit sur moi une impression, une émotion paisible et pleine de charme que vous ne partagerez peut-être pas ...»

Porte cochère bien conservées du XVIe.

Bagès vu de Laruns, photo Damien Larroque

Vue du village de Bagès et du pic de Gabizos.



Espalungue   

      (Commune de Laruns)

Hameau situé de l'autre côté du gave. Il est accessible par la passerelle du même nom pour les piétons, et par le pont "Lauguère" pour les véhicules. Il est dominé et surveillé par son château

Assouste   
(alt 768 m) Lous oussatès.(les montreurs d'ours)
       (Commune des Eaux-Bonnes)

  Assouste est un petit village dont l'architecture traditionnelle est bien conservée. Il y a deux siècles ce village ne comportait que onze maisons, dont cinq seulement étaient casalères et jouissaient par cela même de privilèges particuliers. Les maisons dites casalères étaient celles sur le terrain desquelles les autres maison avaient été bâties.
  Assouste est un des deux villages de la vallée d'Ossau dans lequel le jurat n'était pas nommé à la pluralité des voix. L'élection était ici remplacée par un usage fort original dont on ne trouverait sans doute pas d'exemple en aucun autre lieu.
  Les habitants, soit qu'ils craignissent la perpétuité des fonctions administratives dans les mêmes mains, soit qu'ils considérassent véritablement le pouvoir comme un fardeau, voulaient que chacun à son tour eut à en supporter le poids. Ce village était administré par un seul jurat qui était changé chaque année le lundi de Pâques, savoir est par tour des maisons où il y a des hommes commençant par un bout du village et finissant par l'autre, lequel jurat est obligé de prêter serment en mains de l'ancien, en présence de toute la commune, de bien fidèlement exercer sa charge et de ne pas rentrer à être jurat que le tour ne soit fini.

   Sa petite chapelle romane, est une des plus ancienne de la vallée, et date du XIIe siècle. A l'intérieur, son chapiteau sculpté est de toute beauté.
  Sa porte ouverte au midi est flanquée de colonnes engagées elles sont surmontées de chapiteaux très primitifs ornés de cornes enlacées. L'abaque découpé de rais-de-cœur fait fonction d’imposte et reçoit la retombée de l'arc sous lequel se dessinent dans un tympan deux anges soutenant de leurs mains l'anagramme du Christ.
  Il est également à voir son manoir restauré datant du XVIe siècle, ses vieilles demeures et son lavoir communal.
Vue d'Aas, photo Christian Post

 

Aas   
(alt 791 m) Lous oussatès (les montreurs d'ours)
      (Commune des Eaux-Bonnes)

    Ils portent également le sobriquet de : Lous Quelhous qui viendrait de l'espagnol "quisquilhosos" chicaneurs et tracassiers.
     On dit que les pasteurs de cette commune ont eu de nombreux différents, au sujet des pâturages, avec leurs voisins de l'autre côté des Pyrénées. d'où serait venu quelhous, sobriquet.   Toys d'Aas.
  Construit sur le flanc de la montagne verte, il est le village natal de Jacques Orteig, célèbre guide de la grande époque. Ce village était au XVIIe siècle administré, comme presque toutes les communes d’Ossau, par deux jurats dont également la charge était annuelle, mais, au lieu d'être élus à la pluralité des voix, ils étaient nommés par les deux jurats sortant de charge, et par les deux qui avaient précédé ces derniers.
  Ces habitants, inventèrent un véritable langage sifflé, ce qui leur permettait de communiquer entre eux de part et d'autre de la rive du valentin, jusqu'à une distance de 2.5 kilomètres.



Eaux-Bonnes   
(alt 750 m) "Las aygues de l'arquebusade"
      Superficie : 3840 ha 456 habitants.

  Les Eaux-bonnes acquirent surtout du crédit et de la réputation par la guérison des blessures de plusieurs seigneurs béarnais, lesquels ayant suivi Henri II, roi de Navarre, à la bataille de Pavie, en 1525, avaient été grièvement atteints de coups d'arquebuse, arme alors d’une invention récente; à cette occasion, les Eaux-Bonnes reçurent la dénomination d'« Eaux d'arquebusade ».

  La commune des Eaux-Bonnes est formée depuis 1861 par la réunion des villages: d'Aas et d'Assouste.
  Station thermale connue pour la qualité bienfaitrice de ses eaux dès le XVIe siècle, mais elle ne se développa véritablement qu'à partir du XIXe lorsque L’Impératrice Eugénie, en fit sa station attitrée.

  Haut lieu de villégiature et de divertissements mondains, elle reste pour les ossalois le témoin des fastes de cette grande époque.
  Au centre du village nous trouvons le jardin Darralde qui est d'inspiration anglaise.
  Les bâtiments qui le bordent ont une architecture premier et second empire.
  Les superbes promenades de l'Impératrice et horizontale, sont tracées au XIXe siècle et constituent un des attraits de la station.


   Gourette   
(alt 1400 m)
      (Commune des Eaux-Bonnes)

 Station de sport d'hiver dont la renommée fut connue dès le début du XXe siècle.

  En 1908 sont organisé les premiers championnats de ski pyrénéen, et en 1909 le roi d'Espagne vint assister aux premiers sauts à skis dans le village des  Eaux-Bonnes.
  Ce n'est que dans les années 1960 que Gourette a connu un grand essor. Elle reste aujourd'hui dans le premier rang des stations de la chaîne pyrénéenne.



k

  Les Crêtes Blanches   
(alt 1600 m)
      (Commune de Béost)

  Véritable nid d'aigle, à mi chemin entre Gourette et le col d'Aubisque avec une vue imprenable sur la vallée et le pic des Cinq Monts.


  Le Col d'Aubisque   
(alt 1709m)
      (commune de Béost)

  Chaque été dans ces paysages grandioses les coureurs écrivent les pages mémorables du tour de France cycliste.

   Le col d'Aubisque fait partie intégrante de la « légende du Tour ». Alors que les organisateurs des premiers tours n'osaient pas aborder la haute montagne, le pas est franchi en 1910 avec la première grande étape pyrénéenne.
   Depuis, le Tour de France l'a franchi à 72 reprises, soit plus d'une année sur deux2,3.
Le col d'Aubisque a d'ailleurs été systématiquement emprunté par le Tour entre 1910 et 1958.
  Le col fut le point d'arrivée de la 16e étape du Tour de France le 25 juillet 2007.
  L'ascension la plus raide s'effectue au départ de Laruns sur le versant ouest mais c'est après le passage aux Eaux-Bonnes que cela devient plus difficile avec des déclivités moyennes par kilomètre de 7,5 % à 10 % du kilomètre 8 au kilomètre 16,6.
  Un court passage à 13 % est même indiqué 2,5 km environ après les Eaux-Bonnes.
  Il est également possible de le grimper par le cirque du Litor sur le versant Est après avoir monté préalablement le col du Soulor.
En été, c'est l'objectif de nombreux cyclotouristes.
  La montée de l'Aubisque est une course de montagne annuelle avec 18,7 km et 1 204 m de dénivelé depuis Laruns.
   Elle figurait en 2009 au programme de la coupe de France de courses de montagne. Contrairement aux autres courses de cette catégorie, elle est entièrement bitumée.


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