La vallée d'Ossau :              
                 Culture et Mémoire




Église Saint Pierre de Laruns


Place


naugurée en 1899, elle a remplacé un édifice plus ancien des 15ème et 16ème siècle, il fut décidé en 1874 de la construction à neuf d’une nouvelle église. C’est à l’architecte palois Emile Loupot, concepteur déjà de l’Église Saint-Jacques de Pau, érigée en 1862, que revint cette merveilleuse tâche. Loupot s’inspira fortement de son expérience paloise, pour cette nouvelle réalisation.
   L’édifice se présente sur un plan en croix latine, selon une élévation ordonnancée en trois vaisseaux de moellons, de pierre de taille et d’enduit. La couverture est une voûte d’ogives recouverte d’ardoise et le clocher-porche est coiffé d’une flèche polygonale.
    En 1881 et 1883, un ensemble de 49 verrières, à personnages et motifs bibliques et décoratifs, est livré par Gustave-Pierre Dagrand, maître-verrier à Bordeaux. bulleinfo4
    Le 3 septembre 1899, Monseigneur Jauffret, évêque de Bayonne, procède à la consécration de l’église, mais de l’église sans son clocher. En effet, les travaux de celui-ci, commencés en 1894, ne seront achevés qu’après 1906.
    A l’intérieur : nef de cinq travées à arcades en tiers-point, transept haut et saillant, abside à trois pans entourée d'un déambulatoire autour duquel se déroule un grand et beau Chemin de Croix l qui, avec les nombreuses verrières, constitue le principal de la décoration. k
    Remarquez également les beaux confessionnaux et la tribune, qui porte en niches deux statues, dont celle du saint dédicataire.
    De l’époque de sa construction, l’église conserve quelques vestiges : à l’entrée, le très beau bénitier en marbre blanc, sculpté d’entrelacs sur une moitié de sa surface extérieure, et, dans sa vasque, d’un centaure-archer (Sagittaire), d’une sirène soulevant, d’une main un gros poisson, et, de l’autre, sa queue, d’une truite, dans le fond, et d’un autre poisson sur le rebord ;
    Enfin, mais n’étant plus in situ, une porte en marbre blanc de style flamboyant a été réemployée sur une façade de maison du village voisin de Castet dont on peut imaginer la finesse et la beauté par le portail qui en est resté mais qui orne aujourd'hui la façade du château de Castet-Gélos, près de Louvie Juzon, sur le chemin qui monte à l'église de cette localité. Ce portail, en marbre du pays, est surtout remarquable par les élégants rinceaux de feuillage et les pilastres à rosaces qui encadrent les moulures de son arc en anse de panier et de ses piédroits à petites bases polygonales.


Bénitier

      Le Bénitier a conservé des motifs de la sculture romane, bien qu'il s'agisse en réalité d'un travail de l'extrême fin du Moyen âge : il s'agit du plus remarquable des Bénitiers béarnais et certainement l'un des plus beaux de France.4 Il s'agit d'une vasque en marbre blanc sur un piédestal circulaire ; cette œuvre qui n'a pas moins d'un mètre de de diamètre, est ornée, extérieurement sur une moitié de la surface d'entrelacs et de l'inscription en caractères gothiques JHS, le tout d'une facture excellente; mais c'est à l'intérieur que se trouvent les plus beaux motifs sculptés : un centaure tirant à l'arc (sagittaire), une sirène élevant d'une main un énorme poisson, et de l'autre sa grosse queue; deux autres poissons dont une truite, l'un au fond de la vasque, l'autre sur le rebord complètent cette décoration en fort relief, d'une technique et d'une conversation remarquables. Quoique les entrelacs soient de facture romane, les mêmes se retrouvent sur le portail de l'église d'Assouste datant du XIIeme siècle avec l'inscription J.H.S (Jésus Sauveur des Hommes), en caractères gothiques, fait penser à un remaniement à la fin du Moyen-Age.
     Ce bénitier servit probablement de font baptismaux. Les sculptures où domine le poisson truite 4du pays et la silhouette d'un dauphin au fond de la vasque désignent le Christ. Les premiers chrétiens avaient remarqué, en effet, que chaque lettre qui compose en grec le mot poisson (ICHTHUS) résume cette profession de foi : Ièsous CHristos THéou Uios Sôter jésus fils de Dieu, notre sauveur.

    Quand à la sirène qui tient un poisson et le sagittaire tirant à l'arc, 4 ils pourraient symboliser le triomphe du Christ submergeant dans les eaux du baptême le monde des faux dieux que les anciens imaginaient répandus dans l'eau, l'air et la terre... L'ouvrage est en marbre blanc de Louvie-Soubiron, marbre que les connaisseurs n'hésitent pas à comparer à celui de Carrare.
    Les deux cloches. (classées en 1906) la plus ancienne est datée de 1465 (sous le règne de Louis XI en France, et de Gaston XI en Béarn). Elle porte en caractères gothiques des formules de prières contre les fléaux, extraites de l'office de Ste barbe : C'était la cloche des tocsins. L'autre est datée de 1610 époque de la fin tragique du règne d'Henri IV.
    Elle sonnait à la gloire de St Pierre, patron de la paroisse, dont elle porte l'invocation latine : Sancte Petre Ora Pro Nobis (St Pierre prie pour nous)
cloche

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   Sources

  • Informations paroissiale
  • Photos Marinelle
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