Le pastoralisme constitue une des principales activités économiques de nos vallées et cela depuis la nuit des temps.
Ainsi la transhumance saisonnière des brebis, vaches, et chevaux se perpétue depuis des siècles, c'est le départ vers une autre vie.
La transhumance (la sode) marque le passage de la vallée aux plateaux et donne l'occasion de manifestations festives.
La devette, qui intervient au cours de l'été, désigne le passage d'une montagne à l'autre.
Les bergers d'Ossau et d'Aspe sont les derniers à rejoindre les estives car ce sont les plus hautes, et le climat y est plus rude. Ils redescendent dès les premières neiges du mois d'octobre.
A l'aube des premiers jours de juin, une effervescence règne dans les villages de la vallée. Les bergers ossalois vont partir pour la saison en montagne, avec leurs troupeaux aux sonnailles accordées. La transhumance à la montagne est un jour de fête pour les hommes et les animaux comme s'ils allaient retrouver là-haut, quelque bonheur mystérieux. Les brebis trépignent d'impatience, dans quelques jours, elles iront savourer l'herbe de la montagne qui sent bon la réglisse.
A la St Michel le berger quittera les hauts sommets pour aller à la foire de Béost se défaire de ses vieilles bêtes.
Aujourd'hui, on se défait du troupeau entier, car la vie de berger en vallée d'Ossau est trop dure, et puis il y a l'hiver ! Il faut donner à manger aux bêtes.
Il y a à peine une trentaine d'années, les cadets de famille partaient l'automne venu avec le troupeau de brebis, dans les Landes, la Gironde, sur les bords de la Garonne, trouver cette nourriture qui manque au pays. Actuellement cette transhumance d'hiver, quand elle existe encore, se fait par camions et l'on essaie de trouver des pâturages les moins éloignés de la maison.
L'agriculture et le pastoralisme
La ressource traditionnelle de la vallée est le pastoralisme. Son produit phare, le fromage pur brebis dit "Laruns" atteint des sommets de finesse et de raffinement. Nous avons détaillé sa technique de fabrication,
toujours artisanale, dans notre page fromage.
Foire aux fromages en 1975 sous les halles de Laruns.
Répartition des montagnes
Montagnes générales
Déja au XIVe et XVe siècle, pour éviter les abus et conflits qui auraient pu se commettre dans le mode de jouissance des montagnes générales, un partage de celles-ci avait eu lieu : des règles et une police très sévère avaient été imposées aux communes intéressées...
Montagnes communales
A
côté des montagnes générales indivises, chaque commune du Haut et Bas-Ossau possède des montagnes particulières dites montagnes communales...
Le berger (l'aulhé)
Pour faire ce métier, il faut l' aimer. Le travail de berger n' est pas celui d' un éleveur classique. Lorsqu 'il est en montagne, loin de tout, isolé, il doit être parfaitement autonome et assurer le suivi du troupeau : la traite matin et soir, les soins aux bêtes et la fabrication du fromage..
La transhumance, et le pastoralisme.
Le pastoralisme constitue une des principales activités économiques de nos vallées et cela depuis la nuit des temps.
Ainsi la transhumance saisonnière des brebis, vaches, et chevaux se perpétue depuis des siècles, c'est le départ vers une autre vie...
La transhumance qui voit le bétail rejoindre les estives de montagne après les mois d'hiver.
Le cujala où le soir venu les bergers (aulhès) rassemblent les brebis (aulhes) afin de les traire.
Les cloches (las esquires)
Moment de fête lors de la préparation du troupeau, les plus belles sonnailles sont accrochées au col des brebis dominantes. Les sons font partie intégrante de la transhumance.
Quand on ne voit pas le troupeau, on l'entend. Esquires, esquirrous, trucs, toupies, autant de nom différents pour désigner les sonnailles qui animent la montagne, l'été, au rythme des mouvements des animaux. Leur musique bien agréable est en réalité très utile et précieuse, quand le brouillard envahit les pentes qui dissimule tout à la vue.
Elles sont également précieuses quand le bétail est dans les bois, le berger sait précisément si toutes sont là.
Chaque animal porte une cloche différente en fonction de son âge. Il y en a une qui est plus grosse que les autres, c' est la "métale". Elles ont toutes des battants en coeur de sapin. Les plus petites "esquirous" on les met sur les jeunes bêtes.
Colliers travaillés à la main
Les chiens
Conduire et garder un troupeau de brebis dans la montagne est chose impossible sans un chien. Surveillant sans relâche son troupeau le berger est assisté en permanence de ses chiens.
Le chien de berger est avant tout : un regard et un cœur, deux yeux dans lesquels on sent de l' amour.
Dans les Pyrénées les bergers sont assistés de deux types de chiens. Au pétulant labrit et border, intelligents et vifs, ont la charge de rassembler rapidement le troupeau, et de le conduire.
Le grand berger des pyrénées l'imposant "patou" chien de protection et de garde qui grandi avec les agnelles et, fait du troupeau son territoire et des brebis ses amies, qu'il protège contre toute intrusion extérieure. Ses yeux tristes donnent à son regard de la tendresse, son allure tranquille et douce lui donne une apparence inoffensive. Il ne faut pas si fier, c' est un animal redoutable capable de dissuader les gros prédateurs que sont les ours et les loups. Quand il est au milieu du troupeau mieux vaut faire un détour car il tolère très mal la présence d'inconnus.
Le labrit berger des pyrénées, le collie border, et le patou des pyrénées fidèles auxiliaires du berger.
L'occupation romaine amena les techniques de culture des céréales : millet, seigle et orge. La culture du maïs, importé en Europe après les grandes découvertes, est aujourd'hui dominante.
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