La vallée d'Ossau :              
                 Culture et Mémoire





QUELQUES RICHESSES NATURELLES

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ous allons ènumérer quelques unes des principales richesses géologiques, minéralogiques, botaniques et zoologiques de la vallée.


Géologie.

     Cet effrayant soulèvement de la croûte terrestre qui constitue la chaîne des Pyrénées démontre un travail géologique antérieur à la venue de l'homme sur la terre.
     En regardant les roches de la montagne, la science y lit, comme dans un livre ouvert, l'histoire de la formation du globe, et par la connaissance des dépôts qui existaient lors de l'exhaussement de chacune de ces montagnes, elle établit leur acte de naissance.
    Nérée Boubée (1806-1862) est un naturaliste, entomologiste, géologue, auteur et enseignant à l'Université de Paris, membre de la Société entomologique de France (SEF) fait remonter à la deuxième période le soulèvement des Pyrénées.

    Minéralogie.

    Le minéralogiste rencontre à chaque pas les marbres les plus variés, l'ardoise, le granit et l'ophite (pierre nuancée de vert clair et de vert obscur ressemblant à la serpentine). La roche ophiteuse (amphibole) a joué un second grand rôle à la dislocation des monts Pyrénéens, et je trouve l'ophite dans les montagnes qui encadrent nos établissements thermaux dans dix sept lieux différents. (Lettre de Gaston Sacaze.)
    Parmi les métaux, on trouve :
    Des fers, oxydulé, oligiste, arsènical, carbonaté.
    Du cuivre gris, carbonate, pyriteux.
    Du plomb argentifère, du zinc sulfuré lamellaire.
    Dans la série des roches, on peut citer :
    L'albâtre gypseux, le quartz hyalin, le grenat, le mica écailleux, le feldspath compacte et la tourmaline.

     Zoologie.

     Les aigles, les milans, les vautours et les lagopèdes habitent les sommets.
    La perdrix, la bartavelle, la grive, le ganga, les régions moyennes, tandis que les régions inférieures sont peuplées de coqs de bruyère, palombes, fauvettes, orlolans, gelinottes et merles de roche.
    Parmi les quadrupèdes, nous signalerons l'ours et l'izard. Cet animal charmant a beaucoup de ressemblance avec le chamois des Alpes ; mêmes jarrets d'acier, mêmes cornes inoffensives, implantées sur la tête audevant des oreilles, et recourbées en brusque crochet vers le haut.
     « Notre faune en animaux domestiques et sauvages, nous écrit Sacaze, est d'à peu près trente-huit espèces de mammifères. Notre catalogue des oiseaux est de quatre vingt-dix, dont trente stationnaires. »

     Botanique.

     Le phénomène le plus inattendu pour le botaniste, c'est de rencontrer tout d'abord sur des pentes arides, brûlées par le soleil, de véritables plantes aquatiques.
     Renoncules jaunes ou blanches, gentianes, saxifrages, patiences, épilobes, fumeterres, potentilles et myosotis.
    Puis :
     La joubarbe, de nombreuses espèces d'anémones, l'œillet des montagnes, le fraisier, le groseillier, le framboisier.
     Parmi les plantes spéciales aux hauts sommets :
     Le rhododendrum ferruginosum, cette rose des Pyrénées, qui s'arrête à la limite inférieure des neiges ; les hautes tiges sont garnies de feuilles étroites et épaisses, grisâtres en dessous, vert foncé au-dessus ; les fleurs sont d'un rouge cramoisi.
     A côté et plus haut :
     L'airelle aux baies acidulées, la gentiane aux têtes jaunes, et le lis élégant et svelte des Pyrénées.
     Le bassin de la vallée renferme dix plantes spéciales et découvertes de 1837 à 1848.
    « Outre ces plantes, ajoute Gaston Sacaze, mon herbier en contient deux mille trois cents, récoltées dans un espace de trente-six lieues carrées, dont dix spéciales, deux cents alpines et pyrénéennes, quatre-vingt à cent pyrénéennes
     Le reste est une végétation qui appartient en même temps aux collines et aux plaines. »


puce    Sources
  • Prosper de PETRIE SANTA, Voyage-Topographie-Climatologie, JB.Baillière et fiils, Paris 1862
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