Presque immobile, à peine perceptible, si haut dans le ciel, le vautour scrute, il cherche...
Sa proie ne risque pas de fuir ; il n'a pas besoin de fondre sur elle pour la surprendre, ni de virevolter pour la suivre ou de voler pour la rattraper. En général sa proie est volumineuse, énorme, visible de loin , il n'a pas besoin de raser le sol, d'inspecter coins et recoins pour la découvrir.
Sur les estives la mort frappe tout l'été mais fort heureusement pas régulièrement, presque tout le bétail des vallées d'Ossau, d'Aspe et de Barétous est dans les pâturages d'altitude, très loin des falaises de nidification. Ce sont donc plusieurs dizaines de kilomètres que le vautour doit parcourir et des centaines d'hectares qu'il doit surveiller avec le moins d'effort possible.
Il ne dompte ni ne force le ciel à grands coups d'ailes, au contraire, il n'est que le jouet du vent, légèreté, les courants le montent, les vents l'emportent, c'est lui qui s'amuse, glissant d'une ascendance à l'autre, changeant de vallée, dépassant un sommet en quelques instants d'un coup de queue.
Sans dépenses d'énergie, l'air chaud, le vent travaillent pour lui, le soutiennent, le conduisent des heures durant. Champs de vision immense, l'œil perçant détecte vite sur les pâturages l'immobilité du cadavre ou toute charogne pouvant lui être utile.
Taille : 100 à 110cm, 235 à 280 cm d'envergure
Poids moyen : 7 Kg à 11 Kg
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