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N’entends-tu pas, seul, quelquefois Le son du cor, au fond des bois ? Quand le soir et la nuit noire tombent On dirait le cor de Roland Que l’écho si cruel et sombre Nous redit qu’il s’en va mourant. Ô souvenir du val sanglant !
Ou
N’entends-tu pas, seul, quelquefois Le son du cor, au fond des bois ? Quand le soir dans l’espace tombe On dirait de lointaines voix L’écho léger, tel la colombe Sur son vol apporte en mourant Les souvenirs du val sanglant.
Des cavaliers armés du cor Sur leurs chevaux ardents et forts Ont passé au galop dans l’ombre Derrière eux traînant un cerf mort. J’entends encore la meute sombre Puis le bruit se disperse et meurt Le bois retombe dans ses terreurs.
Sous les grands pins courbant le front Les eaux glissant aux pieds des monts Assourdissent leur frais murmure. Quel silence partout répond ! Bientôt tout dort dans la nature Sur la terre plus aucun bruit Chacun repose, c’est la nuit.
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