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J'ai connu Berthe un fille charmante Aux cheveux noirs, aux grands yeux veloutés. Et l'on voyait à sa mine innocente Qu'elle n'eut jamais de la méchanceté. Par un beau jour que je fus avec elle Cueillir des fleurs par les bois et les champs, Je vis alors qu'elle était vraiment belle. J'étais trop jeune, je n'avais que quinze ans. (bis)
Auprès de nous serpentait une eau pure Parmi les fleurs, la mousse et le gazon. Berthe, aussitôt, dénoua ses chaussures Pour y tremper ses jolis pieds mignons. Elle m'appelait, ô je la vois sourire, En me montrant ses mollets roses et blancs Je m'approchais, ne sachant que lui dire. Je ne dis rien, je n'avais que quinze ans. (bis)
Les moissonneurs au loin liaient les gerbes En fredonnant les plus douces chansons. Des travailleurs au loin coupaient des herbes Et le soleil brillait à l'horizon. Moi j'écoutais le joyeux caquetage Des gais oiseaux bien gentils, bien mignons. Berthe aussitôt défit son blanc corsage. Je rougissais, je n'avais que quinze ans. (bis)
Il me semblait parfois la voir sourire En soupirant quelquefois tendrement Ses yeux brillaient, elle semblait me dire : « Pauvre petit es-tu donc innocent ! »
Déjà la nuit couvrait tout de son voile. Les près, les champs sont déjà bien fleuris. Là-bas au loin apparaît une étoile, Brille là-bas tout au fond du ciel gris. Berthe se lève, ô mon Dieu qu'elle est belle ! Je ne l'ai vue qu'une fois en pleins champs. En me quittant : " Pense à moi ! " me dit-elle.
J'y pense encore, aujourd'hui j'ai vingt ans. (bis)
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