La vallée d'Ossau :              
                 Culture et Mémoire


   
R OUSSINHOULET QUI CANTES
Roussinhoulet qui cantes
Sus la brangue pausat
Que't plats e que t'encantes
Auprès de ta mieytat !
E jou ple de tristesse
Lou cô tout enclabat
En quitan ma mestresse
Parti desesperat !

Ere que pressentibe
Lou die deu parti !
Lou cô que s'em mouribe
De la bede soufri
D'ue bouts langourouse
Dits m'estrènhem la ma
Be seri malhurouse
Si'ns calè separa.

Jou proumèti la bère
De 'p'ayma tendremen
Ma paraule ey sincère
Ajèt fé soulamen
E siet assegurade
Que loenh d'aquets oelhous
Si ère ma destinade
Soufriri mey que bous.

L'ayguete la mes clare
L'arriu lou plus poumpous
De moun cô qui's desglare
N'esgalen pas tous plous
Nou ja carte, ni libe
D'u sort tan rigourous
Arrès nou pot escribe
Ni counta mas doulous.

Tau coum la tourterele
En quitan soun pariou
Moun cô toustem fidele
Sauneje à soun amou
Oubjet de ma tendresse
Au noum de l'amistat
Planhet lou qui'p adresse
Soun darrè adichat !
R ossignol qui chantes
Sur la branche perché
Tu te plais et tu t'enchantes
Auprès de ta moitié !
Et moi plein de tristesse
Le cœur tout navré
En quittant ma maîtresse
Je pars désespéré !

Elle pressentait bien
Le jour du départ !
Mon cœur se mourait
De la voir souffrir !
D'une voix langoureuse
Elle dit, en me serrant la main
Que je serais malheureuse
S'il fallait nous séparer.

Je vous promets ma belle
De vous aimer tendrement
Ma parole est incère
Ayez confiance seulement
Et soyez assurée
Que loin de ces jolis yeux
Si c'était mon destin
Je souffrirais plus que vous.

L'eau la plus claire
Le ruisseau le plus abondant
De mon cœur qui se brise
N'égalent pas mes pleurs
Il n'y a ni papier, ni livre
Qui parle d'un sort si rigoureux
Personne ne peut écrire
Ni conter mes douleurs.

Ainsi que la tourterelle
En quittant sa moitié
Mon cœur toujours fidèle
Rêve de son amour
Objet de ma tendresse
Au nom de l'amitié
Plaignez celui qui vous adresse
Son dernier adieu !

Despourrins
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