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Roussinhoulet qui cantes Sus la brangue pausat Que't plats e que t'encantes Auprès de ta mieytat ! E jou ple de tristesse Lou cô tout enclabat En quitan ma mestresse Parti desesperat !
Ere que pressentibe Lou die deu parti !
Lou cô que s'em mouribe De la bede soufri D'ue bouts langourouse Dits m'estrènhem la ma Be seri malhurouse Si'ns calè separa.
Jou proumèti la bère De 'p'ayma tendremen Ma paraule ey sincère Ajèt fé soulamen E siet assegurade Que loenh d'aquets oelhous Si ère ma destinade Soufriri mey que bous.
L'ayguete la mes clare L'arriu lou plus poumpous De moun cô qui's desglare N'esgalen pas tous plous Nou ja carte, ni libe D'u sort tan rigourous Arrès nou pot escribe Ni counta mas doulous.
Tau coum la tourterele En quitan soun pariou Moun cô toustem fidele Sauneje à soun amou Oubjet de ma tendresse Au noum de l'amistat Planhet lou qui'p adresse
Soun darrè adichat !
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R ossignol qui chantes Sur la branche perché Tu te plais et tu t'enchantes Auprès de ta moitié ! Et moi plein de tristesse Le cœur tout navré En quittant ma maîtresse Je pars désespéré !
Elle pressentait bien Le jour du départ ! Mon cœur se mourait De la voir souffrir ! D'une voix langoureuse Elle dit, en me serrant la main Que je serais malheureuse S'il fallait nous séparer.
Je vous promets ma belle De vous aimer tendrement
Ma parole est incère Ayez confiance seulement Et soyez assurée Que loin de ces jolis yeux Si c'était mon destin Je souffrirais plus que vous.
L'eau la plus claire Le ruisseau le plus abondant De mon cœur qui se brise N'égalent pas mes pleurs Il n'y a ni papier, ni livre Qui parle d'un sort si rigoureux
Personne ne peut écrire Ni conter mes douleurs.
Ainsi que la tourterelle En quittant sa moitié Mon cœur toujours fidèle Rêve de son amour Objet de ma tendresse Au nom de l'amitié Plaignez celui qui vous adresse Son dernier adieu !
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