La vallée d'Ossau :              
                 Culture et Mémoire



QUOAN LOU PRINTEMPS
HE FLOURI LAS BRIULETES

Quoan lou printemps hè flouri la briüléte
E pundéja aü prat lou vert gazou
Que bédérets aüpres de la flouréte (bis)
A boultija lou daürat papilhou; (bis)

S’en ba paüsa sus la rose fresquéte
Tout gaüyousen semble u diü d’amou
Nou counech pas nade péne sécréte
Qu’ey mes hurous que lou mes gran senhou (bis)

N’ey pas coum jou qui soy plé de tristesse
E qui ey lou cô clabérat de doulous
Plé de turmens que’m mouri de féblesse
Coum hè l’aüset embarat en présou (bis)

Si la bédès ségude sus l’herbéte
Enter mouns bras, sarrade tendrémen
Que débina las mes pénes sécrétes
E que’m balha soun cô entièromen (bis)

Si la bédès aquére pastouréte
Deü to triumfe, oh que t’emprenhe hélas
Puch qu’as abut moun cô e ma tendresse
Nou, nou james aü mens n’at digues pas (bis)

A Diu d'amor, lavetz quina allegressa !
Dab ton trionfe, a! que te'n prègui, ailàs !
Puishqu'as avut mon càr e ma tendresse
Jamei, jamei, au mensh n'at digas pas ! (bis)

Quand le printemps fait fleurir la violette
Et poindre dans le pré le vert gazon,
Vous verriez auprès de la fleurette
Voltiger le papillon doré.

Il va se poser sur la rose fraîchement éclose
Tout plaisant il semble un dieu d'amour.
Il ne connaît aucune peine secrète.
Il est plus heureux que le plus beau seig

II n'est pas comme moi qui suis plein de tri
Et j'ai le coeur transpercé par la douleur.
Plein de tourments, je me meurs de faiblesse
Comme l'oiseau enfermé dans sa prison.

Si tu voyais cette bergerette,
Gai rossignol qui chantes dans le bosquet,
De ton chant, tu appellerais Annette
Pour l'avoir près de toi tout seul.

Si tu l'avais vue assise sur I'herbette,
Entre mes bras serrée tendrement,
Elle devina mes peines secrètes
Et me donna son coeur entièrement.

Ah Dieu d'amour, alors quelle allégresse !
Avec ton triomphe, ah! Je t'en prie hélas !
Puisque tu as eu mon coeur et ma tendresse
Jamais, jamais, au moins ne le dis pas!


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