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Quoan lou printemps hè flouri la briüléte E pundéja aü prat lou vert gazou
Que bédérets aüpres de la flouréte (bis) A boultija lou daürat papilhou; (bis)
S’en ba paüsa sus la rose fresquéte Tout gaüyousen semble u diü d’amou Nou counech pas nade péne sécréte Qu’ey mes hurous que lou mes gran senhou (bis)
N’ey pas coum jou qui soy plé de tristesse E qui ey lou cô clabérat de doulous Plé de turmens que’m mouri de féblesse Coum hè l’aüset embarat en présou (bis)
Si la bédès ségude sus l’herbéte Enter mouns bras, sarrade tendrémen Que débina las mes pénes sécrétes E que’m balha soun cô entièromen (bis)
Si la bédès aquére pastouréte Deü to triumfe, oh que t’emprenhe hélas Puch qu’as abut moun cô e ma tendresse Nou, nou james aü mens n’at digues pas (bis)
A Diu d'amor, lavetz quina allegressa ! Dab ton trionfe, a! que te'n prègui, ailàs ! Puishqu'as avut mon càr e ma tendresse Jamei, jamei, au mensh n'at digas pas ! (bis)
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Quand le printemps fait fleurir la violette Et poindre dans le pré le vert gazon, Vous verriez auprès de la fleurette Voltiger le papillon doré.
Il va se poser sur la rose fraîchement éclose Tout plaisant il semble un dieu d'amour. Il ne connaît aucune peine secrète. Il est plus heureux que le plus beau seig
II n'est pas comme moi qui suis plein de tri Et j'ai le coeur transpercé par la douleur. Plein de tourments, je me meurs de faiblesse Comme l'oiseau enfermé dans sa prison.
Si tu voyais cette bergerette, Gai rossignol qui chantes dans le bosquet, De ton chant, tu appellerais Annette Pour l'avoir près de toi tout seul.
Si tu l'avais vue assise sur I'herbette, Entre mes bras serrée tendrement, Elle devina mes peines secrètes Et me donna son coeur entièrement.
Ah Dieu d'amour, alors quelle allégresse ! Avec ton triomphe, ah! Je t'en prie hélas ! Puisque tu as eu mon coeur et ma tendresse Jamais, jamais, au moins ne le dis pas!
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