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Lou trente de mars qu'èrem partits
Trente camarades joens e hardits
Ent'ana tà Spagne
T'ana béde lous Espagnous (bis)
Si ns'an goardat doublous
Anem camarades que cau marcha ;
A d'aquet Brousset que cau arriba
En d'aquere case ;
Aquiu que tratten pla la gent (bis)
Pourbu que pague bien.
Quoan aboun passat Peyrelue, Salient,
Lous esprits cambieren de sentiment,
De béde aquet mounde
Que jameyi n'an bist lou semblant (bis)
Sinou qu'à Betharram.
Trente qu'em partits jouens e gaujous
Entà hà's ana aganits raujous
Tà la nouste case
Que bam pourta a noustes cases (bis)
Ue cinte de doublous.
Adishatz touts, hemneas, maynats,
Qu'èm pla tournats, touts en santat
Au nouste bilatge.
Adara cau ana pastoureja (bis)
Ta Bordèu cau ana.
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L e trente mars, nous étions partis Trente camarades jeunes et hardis Pour aller en Espagne
Voulant voir si les Espagnols Nous ont gardé des doublons.
Allons camarades il faut marcher À Brousset il faut arriver Dans cette maison Là on soigne bien les gens Pourvu qu'ils paient bien.
Passés Peyrelu, Salien,
Les esprits changent de sentiment, De voir tout ce monde
Que jamais on n'a vu rien de semblabe Sinon à Bétharram.
Trente nous sommes partis jeunes et joyeux Pour aller se remuer gagneurs et enragés Pour notre chez nous. Nous allons porter dans nos maisons Une ceinture de doublons.
Bonjour tous, femmes, enfants, Nous sommes bien revenus, tous en bonne santé À notre village.
Maintenant il faut garder les troupeaux À Bordeaux faut aller.
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