|
Lou douç printemps quoan la laudete S’esbrigalhabe a haa soun nid Ue bère e douce bergerete S’arricoquetabe au bousquet..
Se jà se l’abí rencountrade Ça digóu Joan dens soun soumelh Certes jou que l’aurí gahade, Oey que nou poush car que soi bielh.
Dens lou hamèu las tumenejes Dejà que pareshèn huma E l’oumbrete sus las haudejas Que coumençabe a debara.
Lou me troupèth a la solane Jou que l’aplegui tau cujalar Après soulet dens la cabane Ailàs ! Praubòt que bau jo ha ?
A Cujalat, qu’ei ma coustume Dessús lou siu tout estenut De repassa dens l’amertume Touts lous mouments de ma joentut.
|
|
Le doux printemps quand l'alouette S'épuisait à faire son nid Une belle et douce bergère Batifolait dans le bosquet.
Si autrefois je l'avais rencontrée, Se dit Jean dans son sommeil Certes je l'aurais prise moi Aujourd'hui je ne puis car je suis vieux.
Dans le hameau, les cheminées Déjà paraissaient fumer Et l'ombre sur les hauteurs Commençait à descendre.
Mon troupeau est au soleil Je le ramène à la bergerie Et seul dans ma cabane Hélas, que vais-je faire.
Dans ma cabane comme d'habitude Étendu sur des rameaux de sapin Je ressasse dans l'amertume Tous les moments de ma jeunesse.
|