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Be y abè très coumayrétos (bis) Qui'n boulen ha u banquet Ladira-diréto, ladira Qui'n boulen ha u banquet Tira lou brouquet, trauquet
Be s'en ban porto per porto Demanda lou bi quan ey
Au Bernat be'n ey a coate Au Matiu be'n ey a très
Que s'entaulon au de coate Qu'ey mey bou que lou de très
L'uo es pléo la coujéto Que tienè coate chaupets
L'aute es tiro uo carboado La mieytat de soun pourquet
L'aute es tiro uo fougasso Qu'abè mey d'u pam d'espés
E que pinton, qu'arrépinton S'embriagan toutos très
Puch que canton e que danson De tems en tems cauque pet
Lous marits las biénen coelhe Harri dau ! a cop de fouet
L'uo cad débat la taulo L'aute de tras la pared
La qui mey se goubernabo De trébès s'esten au hoec
Jes ! se dits labets soun omi Bet trounhoc qu'abem au hoec !
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Il y avait trois petites commères Qui voulaient faire un banquet Ladira-dirette, ladira Qui voulaient faire un banquet, Tire la cheville, buvons..
Elles vont de porte en porte, Demander le prix du vin.
A quatre sous Bernard le donne, Mathieu le donne pour trois.
Se mettent à table à celui de quatre, Il est meilleur que celui de trois.
L'une va remplir la gourde, Qui tenait quatre petites chopes.
L'autre apporte une tranche, La moitié de son cochon.
La troisième a belle miche, Plus épaisse que la main.
Elles boivent et reboivent, Et se saoulent toutes trois.
Elles chantent elles dansent, Non sans faire quelque vent.
Les maris viennent les chercher, Et hop là, à coup de fouet.
L'une tombe sous la table, L'autre choit le long du mur.
Celle qui semblait moins saoule, En travers s'étend dans le feu.
Dieu merci ! Clame alors son homme, Belle bûche nous avons au feu.
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