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Las hilhotos de Libourno De mey bèros nou'n y a Riu piu piu sus la branquéto De mey bèros nou'n y a Lou merlou ba canta
A quinze ans que soun courir bierjos Soun coum bierjos sus l'auta Riu piu piu sus la branquéto Soun coum bierjos sus l'auta Lou merlou ba canta
A setze ans qu'eus pren la raja E nou penson qu'a dansa
A bint ans la rajo doublo Biste las cau marida
A trente ans sédo e dentèlo Haut marit que cau paga
A quarante souri maduros Més nou'n bolen pas esta
A cinquante leu nas rouje E séré dilhèu de pinta ?
A chéchanto que tisocon Lou matit que pot bouha
A setanto que cap-bachon Lou nas que's bout a coula
A oeytanto que oelh biron E toupis que s'en ban ha
Bé séré doun urous l'omi Si n'èro mourt bet tems-a |
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Les filles de Libourne De plus belles il n'y en a ! Riou piou piou sur la branchette ! De plus belles il n'y a ! Le merle va chanter !
A quinze ans elles sont comme des vierges, Sont comme des vierges sur l'autel. Riou piou piou sur la branchette ! Sont comme des vierges sur l'autel. Le merle va chanter !
A seize ans leur prend la rage, Elles ne pensent qu'à danser,
A vingt ans la rage double Vite il faut les marier !
A trente ans soie et dentelle, Ho ! mari il faut payer !
A quarante elles sont mûres, Mais elles ne veulent pas l'être... !
A cinquante le nez rouge, Serait-ce peut-être de boire ?
A soixante elles attisent (le feu), Le mari peut souffler...
A soixante dix la tête baisse Le nez se met à couler.
A quatre vingt elles tournent de l'œil, Des marmites elles vont se faire.
Qu'il serait heureux l'homme, S'il n'était mort depuis longtemps ! |