La vallée d'Ossau :              
                 Culture et Mémoire



  
LAS HILHOTES QUI-N SOUN BÈRES

Las hilhotes qui-n soun bères
Que tròben cent aymadous,
Oy ! tabé las qui-n soun cruèles
Tròben mille adouradous.

B'ey atau la bergerete
Chegrine dens soun courau ;
U die toute souléte
Que la hisse u mounguirau.

Barboulet, perqué tu boles,
Lou die, quoan hè calou ?
Perqué meylèu nou t'aloles
Au debat de bèt gauriou ?

Ou nou-t couches sus la brane,
Au sourelh biran la ré ?
Lèche-m soule à la cabane,
Nou-m troubles au mulhedé,

Mounguirau, qui m'as hissade,
B'ères tu emberimat ;
Perqué dounc nou m'as lechade
Quoan èri déns moun cledat ?

Papi, que-m sab rigourouse,
Qu'ey mourt si sab moun chegri ;
Si ma may me bét plourouse
Auta lèu que pot mouri.

Les fillettes qui sont belles
Trouvent cent amoureux,
Oh ! et aussi celles qui sont cruelles
Trouvent mille adorateurs.

Elle est ainsi la petite bergère,
Chagrine dans sa cabane ;
Un jour qu'elle était seulette,
Un insecte la pique.

Petit insecte, pourquoi voles-tu
Le jour, quand il fait chaud ?
Pourquoi plutôt ne te couches-tu pas
Sous un rhododendron ?

Pourquoi ne te couches-tu pas sur la bruyère,
Tournant le dos au soleil ?
Laisse-moi seule à la cabane,
Ne me troubles pas ici où je trais.

Petit insecte qui m'as piquée,
Que tu étais empoisonné ;
Pourquoi ne m'as-tu pas laissée
Quand j'étais dans mon parc à brebis ?

Mon père me sait sévère,
Il meurt s'il connaît mon chagrin ;
Si ma mère me voit triste,
Aussitôt elle peut mourir


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JB LABORDE
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