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Las hilhotes qui-n soun bères Que tròben cent aymadous, Oy ! tabé las qui-n soun cruèles Tròben mille adouradous.
B'ey atau la bergerete Chegrine dens soun courau ; U die toute souléte Que la hisse u mounguirau.
Barboulet, perqué tu boles, Lou die, quoan hè calou ? Perqué meylèu nou t'aloles Au debat de bèt gauriou ?
Ou nou-t couches sus la brane, Au sourelh biran la ré ? Lèche-m soule à la cabane, Nou-m troubles au mulhedé,
Mounguirau, qui m'as hissade, B'ères tu emberimat ; Perqué dounc nou m'as lechade Quoan èri déns moun cledat ?
Papi, que-m sab rigourouse, Qu'ey mourt si sab moun chegri ; Si ma may me bét plourouse Auta lèu que pot mouri.
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Les fillettes qui sont belles
Trouvent cent amoureux,
Oh ! et aussi celles qui sont cruelles
Trouvent mille adorateurs.
Elle est ainsi la petite bergère,
Chagrine dans sa cabane ;
Un jour qu'elle était seulette,
Un insecte la pique.
Petit insecte, pourquoi voles-tu Le jour, quand il fait chaud ? Pourquoi plutôt ne te couches-tu pas
Sous un rhododendron ?
Pourquoi ne te couches-tu pas sur la bruyère, Tournant le dos au soleil ? Laisse-moi seule à la cabane,
Ne me troubles pas ici où je trais.
Petit insecte qui m'as piquée, Que tu étais empoisonné ; Pourquoi ne m'as-tu pas laissée Quand j'étais dans mon parc à brebis ?
Mon père me sait sévère, Il meurt s'il connaît mon chagrin ; Si ma mère me voit triste, Aussitôt elle peut mourir
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