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Sus aqueste coumete
Qui dounc t’a transpourtat Tu brilhante rousette Miracle de beutat ? De qui tant de richesse, De qui tant boune oulou ? Qu'accuses la sagesse, La mà deu Creadou.
Tu qui bius charmantine Bit xens manqua d’esgards, Tu qui bius ma flourine Louenh deus curióus regardz. James l’oelh de l’artiste Nou t’eczaminarà, La mà deu botaniste James nou’t coelherà
Cepanden expoüsade Quasímen entout sens, Lèu seràs eshoelhade Per l’ourage e lous bens. Quaqué brilhés ta pure Lou temps que-t ba flétrit Arre dens la nature Qui nou debie peri.
Hélàs ! de tu soulete Nou ternirà l’esclat Coum tu ma Timarete Perderà sa beutat. E la parque maudite Dab soun fatal cisèu, Lou hiu de la so bite Que trencarà tròp lèu !
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Sur ce petit mamelon Qui donc t'a transportée Brillante petite rose Prodige de beauté ? D’où te vient tant de richesse D’où un si doux parfum ? Il révèle la sagesse L'œuvre du Créateur.
Tu vis charmante fleur Pourtant sans être négligée Tu vis petite fleur Loin des regards curieux Jamais l’œil de l'artiste Ne t'observera La main du botaniste Jamais ne te cueillera.
Cependant dépourvue d'abri Presque de tout côté Bientôt tu seras effeuillée Par l'orage et les vents Quoique tu brilles si pure Le temps va te flétrir Il n'est rien dans la nature Qui ne doive périr.
Hélas de toi seulette Ne ternira l'éclat Comme toi ma Timarette Perdra sa beauté Et la parque maudite Avec son ciseau fatal Le fil de sa vie Tranchera trop tôt.
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