|
Que soy célibatari,
Aulhè de proufessiou Las filhes deu bilatgé, N'an pas boulut de jou Quan préferat la bile, Aubrès ou proufessou E jou per la mountanhe Qu'ey traynat ma doulou.
Arrepic
Jou noun pouts pas arré Si soy badut paysa Qu'aymi lou me mestiè E nou cambiarey pas.
La permere besie, Hilhe d'u gran pastou Quoan ere jouene filhe, Que sourtibe dap jou Qu'aymabe la mountanhe, E lous me blancs moutous. Semblabe ue paysane Qui ere heyte ta jou.
Qu'a segui las escoles, De Pau e d'Aulourou Biste qu'a cambiat hère, Nou pensa plus a jou U die a las bacances Puja tau cujala Semblabe drin genade Mes qu'es hica a parla.
Aquere aulous de mulhe, Tabé de roumagea E sabes praube Pierre Nat pouts pas supourta La bile que m'appère E jou nou'm pouts pas plus Que soy ue damisèle, Nou soy hèyte ta tu.
Qu'ey las cames coupades En t'escoutan parla Si quite la mountanhe Dilhèu plà régretat Si u n'aude pren ma place Podès cade mey mau Adiu dounc qu'es ingrate Qu'em es hère de mau.
Désempuixs aquet die Nou ey que souneya N'ey que ha de la bite, Que soy abandounat Mes la rode que bire Jou qu'at souhaiti plà Las filhes de la bile, Qu'aymaren lous paysas.
|
|
Je suis célibataire Berger de profession Les filles du village, Nn'ont pas voulu de moi Elles ont préféré la ville, Des ouvriers ou des professeurs Et moi par la montagne Je traîne ma douleur.
Refrain
Je n'y peux rien Si je suis né paysan J'aime mon métier Et je ne changerai pas.
Ma première voisine, Fille d'un grand berger Quand elle était jeune fille
Sortait avec moi Ella aimait la montagne, Et mes blancs moutons. Elle semblait une paysanne Qui était faite pour moi.
Elle suivit les études, A Pau et à Oloron. Vite elle a beaucoup changé.
Elle ne pense plus à moi. Un jour, aux vacances Elle monta jusqu'au parc Elle semblait un peu gênée Mais se mit à parler.
Cette odeur de traite Et aussi de fabrication du fromage Sais-tu pauvre Pierre,
Je ne peux pas la supporter. La ville m'appelle Et moi je n'en peux plus Je suis une demoiselle Je ne suis pas faite pour toi.
J'ai les jambes coupées En t'écoutant parler. Si tu quittes la montagne Peut-être le regretteras-tu Si un autre prend ma place, Tu pouvais tomber plus mal Adieu donc tu es ingrate Tu me fais beaucoup de mal.
Depuis ce jour Je ne fais que rêver. Je n'ai que faire de la vie Je suis abaondonné. Mais la roue tourne Moi je le souhaite bien Les filles de la ville Aimerontles paysans.
|