Aulhers de toutes las countrades
Ca vietz audir noustes doulous,
Qu’ey fenit a jamey,
De veder tan d’aulhades (bis)
Sus lous noustes camins
Touts pingourlats de flours. (bis)

Au bèth miey deu primtems,
Vriulete beroujino
Que deishavas lou loc,
Tau banèth sabouròus
Tu qu’ey seras toustem,
Çò qui’m va mancar hèro (bis)
Qu’ey lou son tan plasen
Deus charmants tringuerous.(bis)

Auprès de tu ma mie,
Que'n plouri de tristesso
Sovien'te d'aqueth tems,
Un còp secat l’arróus
Qu’enviabam lou Pigou,
Guarda las aulheretos (bis)
E tous dus suu gason,
Cantabam ua cansou. (bis)

Adara tout soulet,
Capsus de la mountanho
Cò qui'm turmento mes,
Que las noustes amous
Qu’ey de sabe que lèu,
Sus aquero pelouso (bis)
Non cherirey pas mey,
Lous petits anherous. (bis)

Bergers de tous les pays
Venez écouter notre chagrin
Car c'est fini
De voir autant de troupeaux
Sur nos chemins
Aux bordures fleuries.

Au beau milieu du printemps,
Jolie violette
Tu t'en vas pour laisser la place.
A la savoureuse réglisse.
Tu pars mais tu resteras toujours
Ce qui va me manquer le plus
C'est le son tant plaisant
Des charmantes clochettes.

Auprès de toi mon amie,
Je pleure de tristesse
Souviens-toi de ce temps,
Lorsque la rosée avait séché
On envoyait le chien
Garder les brebis
Et tous deux sur l'herbe
On chantait une chanson.

Maintenant tout seul,
Au sommet de la montagne
Ce qui me tourmente plus
Que nos amours
C'est de savoir que bientôt
Sur ces herbages
Je ne pourrai plus chérir
Les petits agneaux.