|
Que bam canta la hount Qui au miey deu bilatje Qui balho a tout lou mounde L'aygo fresco e claro Quan de cops noustes mays, Toustem dab gran couratje A la hount soun biengudos Cerca aygo au bouti A tout tour deu chourrot Hasen duos istoèros
Ta caso s'en tournabon Ha cose lou toupi
E pla souben tabé las aulhos Ou las bacos Quan tournabon deus cams A la hount s'arrestabon A grans chorrups gourmans Que s'empiabon la panso E tout en armiugan Partibon enta l'estaco Mes qu'an cambiat lous tems,
Cad'u démouro a caso Arrés n'a mes bésounh De l'aygo de la hount
Pourtan de quan en quan, U bielhot que's passéjo S'arrest'au bord dou tôs N'ta ha uo cigaréto Tout en espian l'aygo Que pens'au ancien tems A tout çô qui s'ey heyt Despuch qui èro maynatje L'aygo n'a pas cambiat, Que démouro toustem Que l'aymam nouste hount, Qu'ey l'amno deu bilatje.
|
|
On va chanter la fontaine Qui au milieu du village Qui donne à tout le monde L'eau fraîche et claire. Combien de fois nos mères,
Toujours avec grand courage. A la fontaine sont venues Chercher de l'eau à la gourde Autour du jet, Faisaient deux histoires A la maison s'en revenaient, Faire cuire la marmite.
Et bien souvent aussi les brebis Ou les vaches, Quand elles rentraient des champs, A la fontaine s'arrêtaient. A grandes goulées gourmandes Elles se remplissaient la panse, Et tout en ruminant Partaient à l'attache. Mais les temps ont changé : Chacun reste à la maison, Personne n'a plus besoin De l'eau de la fontaine.
Pourtant, de temps en temps, Un petit vieux se promène, S'arrête au bord de l'abreuvoir
Pour faire une cigarette. Tout en regardant l'eau, Il pense aux temps anciens, A tout ce qui s'est fait Depuis qu'il était enfant. L'eau n'a pas changé, Elle reste toujours. Nous l'aimons, notre fontaine, C'est l'âme du village. |