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Plen de passious e toustemps en guèrre N’ei pas hère uróus l’òmi sus la tèrre. Lou soun permèr crit qu’ei un crit de plente De tout mau prestit toustemps que’s lamente.
L’atge deus plasers coum l’eslambrec passe, Lou desir deus bens bethlèu que’u remplace. Tout arrouganhat deus suenhs deu menatge Quasí entersecat que se’n ba dab l’atge.
Que croumpe, que ben, que basteish, que plante, Arren cependent hètz ne’u la demande. Que non ba de dret arren que nou ganhe, Que basteish praubet castèths en Espanhe.
En mile doulous se’n ba sa bielhesse, En penes e plous, chegrins e tristesse. Lèu après lou glas ere ei desbroumbade, Nou ja plus ailàs, qu’oublí qu’escurade..
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Plein de passion et toujours en guerre, Il n'est point heureux l'homme sur terre. Son premier cri, est une plainte De tous les maux accablé toujours il se lamente.
L'âge des plaisirs, comme l'éclair passe. Le désir des richesses, bientôt le remplace. Tout préocupé des soins du ménage Presque desséché, il s'en va avec l'âge.
Il achète, il vend, il bâtit, il plante, Rien cependant, demandez-le-lui. Ne va comme il faut, il ne gagne rien, Et il bâtit le pauvre des châteaux en Espagne.
Avec mille douleurs avance sa vieillesse En peines et pleurs, chagrins et tristesse. Peu après le glas, elle est oubliée Il n'y a plus hélas, que l'oubli et l'obscurité.
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