La vallée d'Ossau :              
                 Culture et Mémoire



  L'angelus qua sounat

L' ANGELUS QU'A SOUNAT

Lou soureilh que houejè ta darre d’ue pene
E lou soum dous abets tan per  tan que's bede
Lou zephir amourous de sa fresquete alène
Escoubabe las flous t’au mieytan deu terrè
U pastouret fideu t’au courau que bashabe
Lou caçadou taben sourtibe dous camous
La lue per degrèu au soum deu cèu pujabe
Qu’ère l’ore deus amourous.

Refrain

L'angelus qu’a sounat, e nou j’es pas enqouère
Au pè de l’arboulet, de nou dus tan aymat
Soubien te que'm disès, que serey la permère
Si m'aberès troumpat, Ò cruèle beutat.

Segut auprès d’un bern près d’ue aygue pesible
Demourabi praubet la qui credi m’ayma
A moun amne labet langourouse e sensible
L’amou dise toustem are qu’arribera
L’ayroulet s’ey lhebat hase cade las huelhes
Que tremblabe l’azur de l’arriu estelat
U murmuret confus pujabe a moun aurelhe
N’abi jamey tan escoutat.

Mes pourtant qu’arriba tau coum l’oumbre leujère
Coum l’auserou cranhtiu güeitat per l’esparbè
Jamey nou la bedouy  tan gentille tan bère
Que tremblabe d’amou coum la flou deu rosèr
Dehens deu capulet que s’ère amantoulade
De poü que nat lugran jelous de sa splendou
N’abousse pas anat per toute la countrade
Racounta tout lou nouste amou.

Refrain

L'angelus qu’a sounat, mes que i ès arribade
Au pè de l’arboulet, de nou dus tan aymat
Que m’abès proumetut, que serès la permère
Ò nou m’as pas troumpat, Ò gracieuse beutat.

Le soleil fuyait derrière un sommet
Et le haut des sapins à peine paraissait
Le zéphyr amoureux de sa fraîche haleine
Balayait les fleurs jusqu'au milieu du coteau
Un berger fidèle, au bercail descendait
Le chasseur aussi sortait des champs
La lune, à degrés, en haut du ciel montait
C'était l'heure des amoureux.

Refrain

L'angélus a sonné et tu n'y es pas encore
Au pied de l'arbrisseau de nous deux tant
Souviens-toi tu me disais : j'y serai la première aimé
M'aurais-tu trompé, ô ! Cruelle beauté.

Assis au pied d'un aulne, près d'une eau paisible
J'attendais, pauvret celle que je croyais m'aimer
A mon âme alors, langoureuse et sensible
L'amour disait toujours, maintenant elle arrivera
La brise c'était levée faisant tomber les feuilles
Il tremblait l'azur du ruisseau étoilé
Un petit murmure confus montait à mon oreille
Je n'avais jamais tant écouté.

Mais pourtant elle arriva comme l'ombre légère
Comme l'oiseau craintif, guetté par l'épervier
Jamais je ne la vis si gentille et si belle
Elle tremblait d'amour comme la fleur du rosier
Dans son capulet elle s'était enveloppée
De peur qu'aucun astre, jaloux de sa splendeur
Ne fût aller par toute la contrée
Raconter tout notre amour.

Refrain

L'angélus a sonné mais tu y es arrivée
Au pied de l'arbrisseau de nous deux tant aimé
Tu m'avais promis que tu serais la première
Ô ! Non tu ne m'as pas trompé, Ô ! Gracieuse beauté.

Chanté par : Lous de Laruntz
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