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En rebienen de l'armade (bis) De l'armade de Paris (bis)
Rencountrey ma bien aymade Soule aü débat d'u sapi.
Qu'eü digouy moun adourade Si'p en soubiénets de mi
N'ey pas l'aünou de'p counéché Ni de'p abé jamés bist.
B'abets praübe la soubénenço Ou que nou'n boulets lou dit.
Boste loengage m'estoune Moussu qu'ets drin trop hardit.
Ni de bous ni de persoune Nou s'occupe moun esprit.
Be'n ets doun hère cruelle Bous qui nou'm boulets aüdi
La bouts deü qui'p ayme hère E qui hets tan soufri.
Si nou dats boste tendresse Que'm mourirey de chégri
Abans bous b'an passat hère Lous qui de chégri ban mouri
Toutu si n'y a passat hères Deben counéché lou cami.
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En revenant de l'armée De l'armée de Paris
Je rencontrai ma bien aimée Seule sous un sapin.
Je lui dis : Mon adorée Vous souvenez-vous de moi ?
Je n'ai pas l'honneur de vous connaître Ni de vous avoir vu.
Que vous avez pauvre souvenance Ou vous n'en voulez pas le dit.
Votre langage m'étonne Monsieur vous êtes un peu trop hardi
Ni de vous ni de personne Ne s'occupe mon esprit.
Que vous êtes donc cruelle Vous qui ne voulez pas m'entendre.
La voix de celui qui vous aime beaucoup Et que vous faites tant souffrir.
Si vous ne me donnez pas votre tendresse Je mourrai de chagrin.
Avant vous, il en est passé beaucoup De ceux qui de chagrin vont mourir.
Pourtant s'il en est passé beaucoup Ils doivent connaître le chemin.
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