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Coumpats, Sian gays,
Ouey qu’ey la hèste Dé Sent-Berthoumiü, Qu’eü pelèn tout biü, Lechém-lou dab lou boun Diü Et lou Cuyou
Debat la beste, Aném prené let Sus lou tucoulét Deü beryé deü Sarthoulét. Hens las caütères, Et las lichères, Et las padères, Aüdit la cansou Dé la grichaüle, Tandis qu’à taüle, Cadu qué gnaüle Après soun pintou.
Peü quilhè, Dé mantu dalhè, En passan leü, gouardém las gambilhes Sus lous os, Dilheü quaüqué estros,
Haré quaüqué saüte-cor de quilhes : En daban ! Haüt ! aü doublé ban ! En gahan Brin la courrudette, Aü bèt soum dé la turounette Qu’arribam ; Bebiam et beyam !
Quins bèts Troupèts ! Coum d’anesquettes Passen lous Escous, Pingourlats dé flous, Oundrats dé mille coulous.
Entrat, Aü prat, Bouques resquettes, Tan beroys ouelhous, Tendrés merbelhons,
Côs tà youens et tà tilhous. Entrat bloundettes, Entrat brunettes, Bienét palhettes, Flous dé la sesou ; Bienét per bandes, Fourma guirlandes Et plate-bandes, Sus lou berd gazou. Parechét ; A gran cop d’archét Julién deya qué hè brouny la corde, Et segnit, Si ey youén et hardit, Lou cabaliè qui lou prumé p’aborde. Gusmérets, Tà plà premudets, Tiét-pé drets ! Beyam quin s’estiren, Pongnoucots toustém qué’s at biren, En liran Toustém y en baran.
Dansat, Balsat, Las aütés bères ; Si dé nous hèt cas Risquém quaüqués pas. Fanfarrou, nou dansam pas. Pimpims, Tà prims, Nou siat tà fières ; Nou’p mesclét dé nous, Proubédit p’aülhous, Qué’ns estounam mey dé bous. Ue marchande, Qué’ns achalande : La mey gourmande Qué’s pren cabilhous ; La plus rebèché Qué boü qu’eüs léché, Bé caü qué prèché, Qu’a lou cô yelous. Mey d’û saüt, U mechan crepaüt Dé soum à houns qué’ns bire la tistette Et tollé, Tout lou canalhé, Qué sé’p y yeten à la garrapette.
Qu’ey uryén, Si dits lou reyén, Qui surbién Dab soun air capablé, D'ahuetta drin lou mey coupablé.....
Mey Poulét Qu’ey sus l’arboulét.
Aü Ceü, Trop leü, Qué’s foun lou die ; Hem û darrè tour, Dits (qu’ey seü retour) Claire à qui nou hèn la cour. Nou y ey, Per ouey, Respoun Sophie, Mama tà gouarda. Mey qué’ns ba crida ; Nou’ns caü pas mey retarda. Sente-Marie Leü qu’aparie ; Quoan la garie Toutes qué’s en ban ; Et mant’oubrère, Dé la carrère, Qui ey la darrère, Qn’eüs pren lou daban. Dab la noueyt, B’arribe l’arroueyt Dé las cansous, lous crits et las disputes ; Parabas ! Diü ! quoan de faüs pas, Dé birouléts, dé chutes et culbutes ! Brabés yens, Qu’ous né siat temoueings Tà qu’aümens Douma cade ibrougne, En sé han bisita sa brougne Dret ou tort Qn’aye soun rapport.
Courrém, Nou’ns hem Doubla la bèste ; Et chens nad miscap, Hens lou sarre-cap Anem-sé estuya lou cap. Cherlit, Berlit, Ouey per la hèste Dé Sent-Berthoumiü, Més plasie aü boun Diü, Qu’ey tourném cade an, perguiü ! |
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Compères, Soyons gais, Aujourd'hui c'est la fête De Saint-Bartbelemy, On l‘écorcha tout vif, Laissons-le avec le bon Dieu ! Et la Gourde Sous la veste, Allons prendre haleine Sur le tertre Du berger du Sarthoulet. Dans
les chaudrons, Et les lèche-frites, Et les poëlons, Entendez comme Le chant du grillon, Tandis qu'à table, Chacun miaule Après sa bouteille.
Par le quiller, De maint joueur, En passant vite, gardons nos jambes ; Sur nos os, Peut-être quelque maladroit Ferait quelque Saüte-cor de quilles :
En avant ! Allons ! aü doubléban ! En prenant Un peu la course, Au sommet du tertre Nous arrivons ; Buvons et voyons !
Quels beaux troupeaux ! Combien de brebis Passent les Escous, Emaillés de fleurs, Ornés de mille couleurs. Entrez, Dans la prairie, Bouches si fraîches, Yeux si jolis, Joues si roses,
Tailles si jeunes et si flexibles. Entrez blondes, Entrez brunettes. Venez cheveux chàtains, Fleurs de la saison ; Venez par bandes, Former des guirlandes Et des plate-bandes, Sur le vert gazon. Paraissez ; A grand coup d'archet Julien déjà fait résonner la corde, Et suivez, S’il est jeune et hardi, Le cavalier qui le premier vous aborde. Mignonnes, Si pincées, Tenez-vous droites ! Voyons comme elles se cambrent, Les petites tailles s'en tirent toujours bien, En tournant Et en roulant comme des pelotons.
Dansez, Valsez, Les autres belles ; Si de nous vous faites cas Risquons quelques pas. Fanfarron, nous ne dansons pas. Pimpims, Si pincées, Ne soyez pas si fières ; Ne vous occupez pas de nous, Pourvoyez-vous ailleurs, Vous nous étonnez. Une marchande Nous attire : La plus gourmande Prend des cabillous ; La plus revèche Veut qu'elle les laisse, Il faut qu'elle gronde, Elle a le coeur jaloux. Mais d'un saut, Un méchant gamin De fond en comble renverse le panier ; Et tollé, Toute la canaille S’y jette pèle-mêle. Il est urgent, Dit le régent, Qui survient Avec son air capable, De fouetter un peu le plus coupable.... Mais Poulet Est déjà sur l'arbre.
Au Ciel Trop tôt, Se fond le jour ; Fesons un dernier tour, Dit (elle est sur le retour) Claire à qui on ne fait pas la cour. Nous n'avons pas, Pour aujourd'hui, Répond Sophie, Maman pour nous surveiller. Mais elle va nous gronder ; Il ne faut pas nous attarder davantage. Celles de Sainte-Marie Bientôt se disposent ; En même tems que les poules Toutes s'en vont ; Et mainte ouvrière, De la rue, Qui est la plus éloignée, Prend les devans. Avec la nuit, Arrivent le tapage Des chansons, les cris et les disputes ; Patatras ! Dieu ! que de faux pas, De sauts périlleux, de chûtes et de culbutes ! Braves gens, Soyez-en témoins Afin qu'au moins Demain chaque ivrogne En fesant visiter sa brogne A tort ou à raison Ait son rapport.
Courons, Ne nous fesons pas Doubler l'habit ; Et sans encombre, Dans le bonnet de nuit. Allons nous cacher la tête. Cherlit, Berlit, Adieu pour aujourd'hui à la fête De Saint-Barthelemy, Mais plaise au bon Dieu, Que nous y revenions chaque année, perguiü !
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