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Au soum d'uo mountanho En u endret désert En la mio cabano Jou que passi l'iber Aci soy soulitari En goardan moun troupet Au pè de la hitaire En cartiè d'Estaret
Adichats camarados, Bous autis bats parti Be'n bats en tau bilatje,
T'ana pe diberti E jou en soulitudo, Dab lou mé bestia Ta cassa l'inquiétudo, Jou que bouy coumpousa
Moun Diu quino tristesso, En uo loungo noeyt Lou tems de la joéness De démoura soulet En aqueste ermitatje,
O sort infourtunat Loenh dou mé bilatje, Aci soy exilat
Que'n pensos tu Pyrèno, Tu tabé cou a jou Démouros en la géno En atenden lou sou Mes aquéro jélado, L'ayre tan furious Anounçon l'arribado D'u iber rigourous.
Droumit, droumit aulhétos, E bous tabé moutons Que bey qu'ets en tristesso Dab bostes anhérous Darrè aquéro branéto, Que'p en ets a abitua Jou loenh de ma brunéto, Tabé me résinha.
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En haut d'une montagne En un endroit désert,
Dans ma cabane Je passe l'hiver. Ici Je suis solitaire, En gardant mon troupeau, Au pied de la frontière Au quartier d'Estaret.
Au revoir camarades, Vous allez partir, Vous allez au village, Aller vous divertir, Et moi en solitude, Avec mon bétail, Pour chasser l'inquiétude Je vais composer.
Mon Dieu quelle tristesse En une longue nuit Le temps de la Jeunesse De rester seul Dans cet ermitage ! ô sort infortuné ! Loin de mon village Ici suis exilé.
Qu'en penses-tu Pyrène ? Toi aussi comme moi Demeures dans la gène En attendant le soleil. Mais cette gelée, L'air si furieux, Annoncent l'arrivée D'un hiver rigoureux.
Dormez, dormez brebis, Et vous aussi moutons, Je vols que vous êtes tristes Avec vos agneaux. Derrière cette bruyère Vous devez vous habituer Moi, loin de ma brunette Aussi me résigner.
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