|
A Oulourou y abè ue bielhe De mey de quoate bints ans. E lou trin-trin, trin-tran La biélhe !
Qu´ou gaha la maridère Mes oun trouba u galan.
S´en anè enta Toulouse T´an cerca u de bingt ans.
Qu´at publican per la bile Mes arrés n´at escoutan.
Lous galans qui rencountrabe Que couren touts daban.
En s´en tournan de Toulouse Qu´en bédou ude charman.
Beroujin s´ou dits la bielhe E bos maridat augan.
Pas au mens dab tu bielhasse Quoan aures cinq mille francs. !
Coum la bielhe abè finance Auta plà que´s mariden.
Lou dilhus nouce à tout perdé Lou dimars que´s trucan.
Lou dimèrs que l´escanabe Lou dijaus que l´enterran
Lou dibès permère misse Lou dissapte lou cat d´an
Dab lous sos de la bielhote S´en pren ue de bint ans
Atau qu´en ba de las bielhes Quoan se prenen jouens galans.
|
|
A Oloron il y a une vieille De plus de quatre vingt ans. Et lou trin-trin, trin-tran La vieille !
Il lui prit l'envie de se marier Mais où trouver le galant.
Elle s'en fut à Toulouse En chercher un de vingt ans.
On publia sa demande, Mais personne n'écouta.
Les galants qu'elle voulait séduire S'enfuyaient tous en courant.
En revenant de Toulouse Elle en vit un de charmant.
Mignonnet lui dit la vieille Bientôt tu te marieras.
Mais pas avec toi, vieillasse Même pour cinq mille francs !
Comme la vieille était riche, Aussitôt il l'épousa.
Le lundi noce à tout perdre Le mardi les coups pleuvaient.
Le mercredi, mourut la vieille, Le jeudi on l'enterra.
Le vendredi première messe, Le samedi le bout de l'an.
Avec l'argent de la petite vieille S'en prit une de vingt ans.
Ainsi va le sort des vieilles Quand elles prennent jeunes galants.
|