La vallée d'Ossau :
Culture et Mémoire
Robert PAPAREMBORDE “Patou” 1948 - 2001
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Né le 5 juillet 1948 à Féas en vallée de Barétous dans les Pyrénées Atlantiques, Robert Paparemborde est arrivé en vallée d'Ossau à Gélan, maison cantonnière sur la route de Laruns qui mène au col du Pourtalet, après que son père Gabriel y a été nommé comme employé des Ponts et Chaussées.
C'est à l'école de Gabas, qu'il fait son éducation, et surtout au milieu des bergers, des troupeaux qui transhument, des saloirs et des fromages.
Malgré les honneurs, la gloire et sa réussite sociale, il n'a jamais oublié ces moments là, ses copains, sa vallée, son Béarn.
Il avait pour terrain de jeu les champs du plateau du Hourcq, les ruisseaux où il pouvait taquiner la truite et, la vallée de Soussouéou tout entière où il aimait venir se ressourcer, et passer la nuit dans la cabane en compagnie des bergers hommes de la terre, c'est là qu'il puisait son extraordinaire énergie qu'il a déployée sur tous les terrains du monde.
Plus grand, il arrive à l'école communale et au collège de Laruns où très vite, il se fait remarquer par son physique, il a déjà un corps d'athlète, sa démarche tranquille et souple, sans méchanceté aucune, toujours à défendre le plus petit car il en imposait.
C'est un peu comme le berger des Pyrénées, chien qui garde le troupeau contre toute attaque : "LE PATOU" c'est de là que lui vient ce surnom, et qui le suivra sur tous les terrains du Béarn, de Navarre, de France, du Monde et également dans la vie de tout les jours.
Doué et passionné sport, il aura fait : du hand ball, où il a été international junior, du judo où il est ceinture noire, de l'athlétisme où il sera champion sur 200 et 400 mètres, du ski en amateur avec les copains, et il arrive au rugby en 1965 par hasard, quand l'équipe scolaire des Coquelicots du lycée Louis Barthou se trouve en manque de piliers. C'est tout naturellement vers lui que l'on se tourne. " Il n'a encore jamais touché de ballon ovale ".
Il a donc joué avec les coquelicots qui, en fin d'année scolaire, sont devenus champions de France avec lui.
Appelé de la classe 67 2B à l'ETAP de Pau, il fait partie de l'équipe qu'il mènera en finale du championnat de France militaire. Puis il rejoint le bataillon de Joinville et tout naturellement l’Équipe de France militaire. De là, à l’Équipe de FRANCE, il n'y a qu'un pas.
Son itinéraire sportif
Robert Paparemborde :
Meilleur pilier du Monde.
- Taille : 1.82 m
- Poids : 103 kg ( 11'4 au 100 mètres) pour un pilier de l'époque c'est : "exceptionnel"
- Clubs successifs:
- Section Paloise (1966-1983)
- Poste occupés : ailier, centre, 3e ligne, pilier.
- Racing Club de France (1983-1984)
Club France
- 55 sélections en équipe de France sous le maillot bleu, de 1975 à 1983.
- 8 essais marqués en équipe de France.
- Il a remporté : 2 Grands Chelem, 1977, 1981.
- Un tournoi des Cinq nations, en 1983.
- Fait partie du XV de France victorieux de la Nouvelle - Zélande le 14 juillet 1979 à Auckland (24-19) sur la terre des mythiques Alls Blacks.
Fonctions : Entraîneur, Dirigeant
Membre du comité directeur de la FFR de 1980 à 1984.
Entraîneur de l'équipe du Racing CF, championne de France en 1990.
Manager de l'équipe de France jusqu'en 1992.
Manager de l'équipe du RCF de 1993 à 1995.
Il a été candidat malheureux à la présidence en 1991.
Il fut aussi l'un des actionnaires du mensuel Rugby Drop International, et directeur des relations humaines pour un grand groupe alimentaire français.
A Colombes un collège porte son nom depuis 2009
A Paris le stade de la pelouse d'Auteuil a été baptisé en 2013 Espace Paparemborde.
PATOU :
c'est une référence dans le monde du Rugby, et surtout un exemple et un modèle pour tous les Ossalois et les Béarnais.
Lettre adressée par M. Jacques CHIRAC Président de la République Lettre adressée par M. Jacques CHIRAC Président de la République
à :
Madame Valérie PAPAREMBORDE
à la suite du décès de son mari Robert PAPAREMBORDE
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Paris, le 19 avril 2001
Chère Madame,
C'est avec une profonde tristesse que je viens d'apprendre le décès de votre mari.
Permettez-moi de vous témoigner toute ma sympathie dans cette si cruelle et dramatique circonstance.
Le rugby français perd un joueur d'exception, un capitaine exemplaire et un entraîneur reconnu. Robert aura marqué de son empreinte le XV tricolore.
Tous les Français se souviendront de ses deux Grands Chelems et de cette victoire pleine de panache face à la Nouvelle-Zélande le 14 juillet 1979.
C'est un bien triste moment pour le sport français et je vous prie d'accepter, chère Madame, pour vous et vos proches, mes très tristes et très sincères condoléances.
Avec toute mon amitié sincère dans cette si cruelle épreuve,
Jacques CHIRAC
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