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Célébrem la néchénce
Dé nouste aïmable Saübadou ;
Plés dé récounéchénce,
Adourém sa grandou.
Au temps tant attendut,
Lou Messie qu'ey descendut ;
Nousté ennémic qu'ey confundut ;
Diü fineix nouste guerre ;
Et lou plus grand dé tous lous bés,
La pax dessus la terre
Qué règne per jamés.
Diü éternel, coumme soun Pay,
Eth s'incarne au séé d'üe May,
Qué boü débienné nousté fray ;
Mesté dé la nature,
Qué cache toute sa grandou,
Débat l'humble figure
Dé l'homi péccadou.
O Saübadou plé dé bountat !
Si bous nou m'abet tant ayınat,
Qui jamey m'aüré rachétat ?
Ma désoubéissence
D'abord qué m'abè condamnat ;
Més per bosté néchénce,
Moun sort qu'ey tout cambiat.
A l'exemplé deü Saübadou,
En ta respoune à soun amou,
D'u cô soulét aüram-nous prou ?
Consacrém chens partayé
Nostes désirs, noustes actious,
Aü bénadit maynadyé,
Qui bien souffri per nous ! |
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Célébrons la naissance
De notre aimable Sauveur ;
Pleins de reconnaissance,
Adorons sa grandeur !
Au temps ici tant attendu,
Le Messie est descendu ;
Notre ennemi est confondu.
Dieu finit notre guerre,
Et le plus grand de tous les biens,
La paix sur la terre
Règne pour jamais.
Dieu éternel comme son père,
Il s'incarne au sein d'une mère ;
Il veut devenir notre frère.
Maître de la nature,
Il cache toute sa grandeur,
Sous l'humble figure
De l'homme pécheur.
O Sauveur plein de bonté !
Si vous ne m'aviez tant aimé,
Qui jamais m'aurait racheté ?
Ma désobéissance
D'abord m'avait condamné ;
Mais par votre naissance,
Mon sort est tout changé.
A l'exemple du Sauveur,
Pour répondre à son amour ;
D'un seul cœur aurons-nous assez ?
Consacrons sans partage
Nos désirs, nos actions,
A l'enfant béni,
Qui vient souffrir pour nous !
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