La vallée d'Ossau : d'Aussau              
                 Culture et Mémoire



  Treble

A   MARIE

Toustém aymade,
Bierye sacrade,
Tout lou mé co
Qu'ey to :
Hé per ta grâce
Qu'ayoy ma place
Dab tu belleü
Aü ceü.

Après moun Diü, bierye Marie,
Quès la permère en moun esprit :
Jou n'ey répaüs ni noueiyt ni die
Si moun co s'ey brigue arrédit.
Toustém aymade, etc.

Jou t'aymarey toute ma bite,
Déns toun amou you bouy mouri,
U houéc bruslén en you s'ayite,
Y nou t'aymi coum bouléri.
Toustém aymade, etc.

Aymat-la, bous qué la fatigue
Lèche touts gouhits dé sudou ;
Per bous lou sou nou s'amaligue,
Qu'ére n'oun achique l'ardou.
Toustém aymade, etc.

O bous qui yémit déns las pénes
Per qué tabé nou l'aymarét :
Nou-y-a dé ta hortes cadénes
Qué d'ab sa màa nou brisarét.
Toustém aymade, etc.

Aymat-là sustout pastourettes
Qui peüs prats gouardat lous moutous ;
Ere n'oub léchéra soulettes,
Qué l'aürat toustém près dé bous.
Toustém aymade, etc.

Diü bouillé qué pertout qué t'aymén,
Bierye d'inqu'aus palays d'eüs Réys ;
Qué t'aymén aüs oustaüs qui charmen,
Y débat lous mey praübés teyts.
Toustem aymade, etc.

Toujours aimée
Vierge sacrée
Tout mon cœur
Est à toi :
Fais par ta grâce
Que j'aie ma place
Avec toi bientôt
Au ciel.

Après mon Dieu, Vierge Marie,
Tu es la première dans mon esprit,
Je n'ai repos ni jour ni nuit
Si mon cœur se sent refroidi.
Toujours aimée,

Je t'aimerai toute la vie,
Dans ton amour je veux mourir,
Un feu brûlant en moi s'agite,
Je ne t'aime pas autant que je le voudrais.
Toujours aimée,

Aimez-là vous que la fatigue
Laisse tout trempés de sueur ;
Pour vous le soleil ne sera pas malfaisant,
Car elle en affaiblit l'ardeur.
Toujours aimée,

O vous qui gémissez dans les peines.
Pourquoi ne l'aimeriez-vous pas aussi ?
Il n'est pas de si fortes chaînes,
Que par sa main vous ne puissiez briser.
Toujours aimée,

Aimez-la surtout pastourelles
Qui dans les prés gardez les moutons ;
Elle ne vous laissera pas seules,
Vous l'aurez toujours près de vous.
Toujours aimée,

Dieu veuille que partout on t'aime,
Vierge, jusqu'au palais des rois ;
Qu'on t'aime dans les hôtels qui charment,
Comme sous les plus pauvres toits !
Toujours aimée, etc.


puce    Sources
GARET, prêtre.
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