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Un jour me prend la fantaisie, De m’ habiller en demoiselle En demoiselle suis habillée Droit à l’hôtesse m’en suis allé Bonsoir, bonsoir madame l’hôtesse, Logeriez-vous une nanette.
Oui ma jeune fillette, Vous coucherez avec ma fille Mais oui maman ça vaudra mieux, Nous coucherons de deux en deux Entre l’hivers et la froidure, Nous doublerons la couverture.
Arriva l’heure de souper, Nanette il faut vous mettre à table Ne voulant ni boire ni manger, Fermant les yeux baissant la tête Craignant de se faire connaître.
A l’heure du coucher, On lui apporte une chandelle De la chandelle il n’en faut pas, Dans le couvent n’en avons pas Car toute fille qui est jeune et belle, Se met au lit sans sa chandelle.
Arriva l’heure de minuit, La jeune hôtesse se réveille Quelle nanette êtes-vous donc, Vous me parlez toujours d’amour Vous n’êtes point une nanette, Vous me parlez trop d’amourettes.
Je suis le jeune forgeron, Le forgeron de ce village Je te l’avais toujours promis, Maintenant que nous sommes en face Permettez-moi que je vous embrasse.
Le matin à la pointe du jour, Le forgeron se lève Prend son sac et ses effets, Adieu l’hôtesse je m’en vais Car votre fille n’est plus sage, J’ai passé la nuit avec elle.
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