La vallée d'Ossau :              
                    Culture, et Mémoire.



UN JOUR ME PREND LA FANTAISIE
  TrebleA jou man dat per abis

Un jour me prend la fantaisie,
De m’ habiller en demoiselle
En demoiselle suis habillée
Droit à l’hôtesse m’en suis allé
Bonsoir, bonsoir madame l’hôtesse,
Logeriez-vous une nanette.

Oui ma jeune fillette,
Vous coucherez avec ma fille
Mais oui maman ça vaudra mieux,
Nous coucherons de deux en deux
Entre l’hivers et la froidure,
Nous doublerons la couverture.

Arriva l’heure de souper,
Nanette il faut vous mettre à table
Ne voulant ni boire ni manger,
Fermant les yeux baissant la tête
Craignant de se faire connaître.

A l’heure du coucher,
On lui apporte une chandelle
De la chandelle il n’en faut pas,
Dans le couvent n’en avons pas
Car toute fille qui est jeune et belle,
Se met au lit sans sa chandelle.

Arriva l’heure de minuit,
La jeune hôtesse se réveille
Quelle nanette êtes-vous donc,
Vous me parlez toujours d’amour
Vous n’êtes point une nanette,
Vous me parlez  trop d’amourettes.

Je suis le jeune forgeron,
Le forgeron de ce village
Je te l’avais toujours promis,
Maintenant que nous sommes en face
Permettez-moi que je vous embrasse.

Le matin à la pointe du jour,
Le forgeron se lève
Prend son sac et ses effets,
Adieu l’hôtesse je m’en vais
Car votre fille n’est plus sage,
J’ai passé la nuit avec elle.

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