La vallée d'Ossau :                       
                         Culture, et Mémoire.



ADIEU VILLE DE BAYONNE
  Treble

Adieu ville de Bayonne, Adieu l'espoir de ma jeunesse
Puisque demain il faut partir, Disons adieu à nos maîtresses

Ma mère se mit à pleurer, Et mon père fut en colère
De voir partir son cher enfant, Son cher enfant qui va à l'armée.

"Ma mère ne pleurez pas tant, c' est mon père qui vous en prie,
Je reviendrai de temps en temps, de temps en temps revoir ma mie"

Tout en sortant par le faubourg, Par le faubourg de cette ville
Tout en pensant à mes amours, J'ai rencontré la jeune fille.

J'approche, tout en badinant. Ell' m'a dit tout doux à l'oreille :
"Gentil galant, quoi ! Tu t'en vas, Sans que ta main touche la mienne.

Amant quand tu étais blessé, tu me faisais mille promesses
Mais maintenant tu es lassé, tu t'en vas voir d'autres maîtresses.

Mon cher amant si tu t' en vas, tu ne me laisses rien pour gage
Rien qu'un enfant entre les bras : voilà mon unique héritage.

Je planterai un rosier blanc, un rosier blanc devant ta porte
Ce sera pour te faire voir, quelle amitié mon coeur te porte.

Je planterai un oranger, un oranger dans le bocage
Tous les oiseaux y chanteront, jusques au rossignol sauvage".

Chante, chante rossignolet, chante de ta voix si charmante !
Quand vous aurez assez chanté, retirez vous dans vos rivages.

Jamais la mer n'est sans poissons, ni le printemps sans violettes
Ni les montagnes sans vallons, ni les filles sans amourettes.


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