À l'orient, je vois briller l'aurore.
Debout, chasseurs, il est temps de partir.
Déjà j'entends une trompe sonore
Au fond des bois tout au loin retentir.
Et la nature (bis)
Au doux murmure (bis)
Paraît en fête ce matin, ce matin.
Les alouettes et les fauvettes
Lancent aux cieux des roulades sans fin.
Dans les prés verts, sur l'herbette là-bas, là-bas,
Le lièvre encor se livre à ses ébats, ses ébats.
Allons debout! (bis)
Gais compagnons! (bis)
Venez tous, trinquons et partons !
Vos chiens à perdre haleine
Fouilent avec grand soin
Des bois et de la plaine
Le plus petit recoin.
Trala la la la...

Quand devant nous fuit un lièvre rapide
[ardent Taïaut fait entendre sa voix.
Et sur ses pas toute la meute arive,
Prend chase, court et vole dans les bois.
Le lièvre ruse (bis)
Mais il s'abuse. (bis)
Contre Taïaut point de rempart.
Nouveles marches et contremarches,
Brouilant ses pas enfin le grison fuit.
Nos chiens trompés cherchent avec fureur,
Trouvent la piste et partent pleins d'ardeur.
Chaseurs, alerte! (bis)
Et l'ceil au guet! (bis)
Postons-nous, que chacun soit prêt l
Le bruit sous la ramée
Se raproche de nous,
Et la troupe animée
Débouche; amis, à vous!
Trala la la...

Dans le concert des voix retentisantes
Vient se mêler un acord éclatant.
La poudre tone et des traces sanglantes
Suivent bientôt le lièvre haletant.
Pour se soustraire (bis)
À ce tonere, (bis)
Rasant le sol, il fuit en vain.
D'une arme sûre une blesure
Le jete alors roulant sur le terain.
Il est à nous, bravo pour les chaseurs !
Que les échos répètent nos clameurs :
L'adroit tireur (bis)
Est triomphant (bis)
Poursuivons la chase gaiement.
Volez troupe fidèle
À de nouveaux exploits
Et qu'à votre voix se mêle
Le cor au fond des bois.
Trala la la...