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Yanb dé Bigorre, moun amic,
Perqué’m en as tu deslechade ? La pigote et 1ou sarampic, La frèbe la plus hicade, La pigote et lou sarampic Yamey nou’m an dat taü pic.
Tu bé’m abès toustem yurat Qué’m en serés toustem fidèle ; Sus aco, you qu’aby countat D’està grane damiselle ; Sus aco, you qu’aby countat D’està daüne d'Aürignat.
Dens moun cô, sus tout aüt’ pastou, You’t aby dat la preference. Las defenses deü mé paybou Qu’irritèn ma coumplasence : Las defenses deü mé paybou Qu’irritèn tout moun amou.
Més puch qu’ataü t’en ès anat, Aman infidèle et perfide, Male espine t’aye picat ! Dé tourna n’ayes pas ahide ! Male espine t’aye picat ! Per toustem sies embroucat ! |
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Jean de Bigorre, mon ami, Pourquoi m'as-tu délaissée ? La petite vérole et la rougeole, La fièvre la plus obstinée, La petite vérole et la rougeole : Jamais ne m’ont porté un tel coup.
Tu m’avais toujours juré Que tu me serais toujours fidèle ; Là dessus, j'avais compté Être grande dame ; Là dessus j'avais compté Être dame d‘Aurignat
Dans mon coeur, sur tous les pasteurs, Je t'avais donné la préférence. Les défenses de mon grand-père Irritèrent ma complaisance : Les défenses de mon grand-père Irritèrcnt mon amour.
Mais puisqu’ainsi tu es parti, Amant infidèle et perfide, Puisse une mauvaise épine t'avoir piqué ! N’espère pas revenir ! Puisse une mauvaise épine t'avoir piqué ! Pour toujours puisses tu être blessé !
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