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Si m'aurets bist moun aymable bergère Aquère arrose, aquere bère flous ? Aquere qui (n)a tan douce la maishère Be l'an cerqui a d'ere, ere be'm cerçe a jou.
Quauque pastous que la'm ba aber raubade ! Praubin de jou, t'on tirarey dounc jou ? Que'n bau béder si se'n seré tournade A l'oun de l'aute ser pregom tan de plaser.
Qu'ey tan cerça, a la fin l'ey troubade, Que s'ombrejabe debath bèth arboulet, I lous auseths disen en lur langatge : Moun Diu ! Be'n soun urous, Aqueth pas d'aymadous !
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N'auriez-vous pas vu mon aimable bergère, Cette rose, cette belle fleur ? Celle qui a si douce la joue, Moi je la cherche, elle me cherche.
Quelque berger me la peut-être volée ! Pauvret de moi, de quel côté aller ? Je m'en vais voir si elle n'est pas retournée La où l'autre soir nous prîmes tant de plaisir.
J'ai tant cherché, enfin je l'ai trouvée Elle goûtait l'ombre sous un petit arbre, Et les oiseaux disaient dans leur langage : Mon Dieu qu'ils sont heureux, Ces deux amoureux !
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