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S'en ba la bère au boy Au boy couelhé lou liri.
Quoan esté au miey deu boy Lou mau d'enfant l'a prése
Ere en hé u gran crit : Douce bierje Marie !
Si ey a mouri aci Soule chens coumpanhie.
Soun galan que l'audeich Deu betch miey de la bile.
Nou haras bère, nou Jou au mens qué y sie.
Anats couelhé Mamà, La boste ou la mie.
La mé aura doulou, La boste allégrie.
Quoan lou galan torna Trobe la bère mourte.
Que j'abè trés pastous Qué y hasen la hosse.
Piquats, piquats pastous ! Het né la loungue et grosse.
Qué bouy ana dehens Dab la bère de còstes.
E lou beroy maynat Qué dens soun betch còs porte.
Cessats, cessats, Pastous Nou sô encoère mourte.
Galan bouli sabé, Si boste amou ère horte.
Oui da, bère, oui da, Més horte que la boste.
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S'en va la belle au bois Au bois cueillir le lys.
Quand elle fut au milieu du bois Le mal d'enfant l'a prise.
Elle poussa un grand cri : Douce Vierge Marie !
Dois-je mourir ici Seule sans compagnie.
on galant l'entend Du beau milieu de la ville.
Non tu ne le feras pas, belle, non Moi au moins je serai avec toi.
Allez chercher Maman La vôtre ou la mienne.
La mienne aura de la douleur La vôtre de l'allégresse.
Quand le galant revint Trouva la belle morte.
Il y avait trois bergers Qui creusaient la fosse.
Piquez, piquez, bergers ! Faites-la longue et grosse.
Je veux y aller dedans Avec la belle côte à côte.
Et le joli enfant Que dans son beau corps elle porte.
Arrêtez, arrêtez, bergers Je ne suis pas encore morte.
Galant je voulais savoir Si votre amour était fort.
Oui-da, belle, oui-da, Plus fort que le vôtre.
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