La vallée d'Ossau :              
                 Culture et Mémoire



 2Moun-Diu-quine-souffrence
MOUN DIÜ QUINE SOUFFRENCE

Moun diu quine souffrence m'as tu caüsat !
Dab quine indifference m'as tu quitat
Quoan disés que m'aymabes tà tendremen
Labets tu que'm troumpabes crûelemen
E que't félicitabes de moun turmen !

De
üs qui tan frequentabe nou n'y a nad nou
Qui t' ayé tan amayde coum hasi jou
Et per récounéchence qé m' as trahit !
Més moun ma
ü dab l'absence be s'ey goàrit
Jutey d'aqui
ü et pense ço qui n'an dit.

L'amou lou plus sincère nou t'ey d'arrè
Qu'aymes d'esta le
üyère qu'ey toun plazé
D'a
ütes s'y soun troumpades chens pensa maü
Que las an cajoulades bèt drin coum ca
ü
Après las an léchades Ata
ü, ataü.

Mes jou coum t'aymi hère
Bouy t'aberti
Si'n es à tems encouère abise t'y
U moumen dé féblesse pot arriba
Nou séras pas mestresse dé résista
Ni mey per toun adresse de
ü répara.

Lèche dounc si'm bos créde aquét garçou
Qui souben té bien béde coum hasi jou
Pren garde a la glissade, lou pas qu'ey dous
Sit lhebabes troumpade quines doulous
Abise t'y maynade gare lous plous.

Mon Dieu quelle souffrance, tu m'as causé !
Avec quelle indifférence tu m'as quitté
Quand tu disais que tu m'aimais si tendrement,
Alors, tu me trompais cruellement,
Et tu te félicitais de mon tourment !

De ceux qui t'ont fréquentée, il n'en est aucun, non
Qui t'ait autant aimé que je faisais.
Et par reconnaissance, tu m'as trahi !
Mais mon mal avec l'absence s'est guéri
Juge par là et imagine ce qu'on m'a dit.

L'amour le plus sincère n'est rien pour toi.
Tu aimes à être légère, c'est ton plaisir
D'autres s'y sont trompées sans penser à mal
On les a cajolées un peu comme il faut.
Puis on les a laissées là, là.

Mais, comme je t'aime beaucoup,
Je veux t'avertir,
S'il en est encore temps, prends y garde
Un moment de faiblesse peut arriver
Tu ne seras pas maîtresse de résister
Ni même, par ton adresse de le réparer.

Laisse donc, si tu veux me croire, ce garçon,
Qui souvent vient te voir comme je faisais
Prends garde à la glissade, le pas est doux
Si tu te levais trompée, quelle douleur
Prends-y garde, jeune fille, gare les pleurs !


DESPOURRINS
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