La vallée d'Ossau : d'Aussau              
                 Culture et Mémoire



  TrebleLa batalhe d'Achos
LA BATALHO D’ACHOS

A Biello e a Bilhèros
Qu’aben cauques turmens
Dab la baléo d’Aspo
Qu’aben gran diféren.

Mountanhos soun mountanhos
Nou’n y a coum las d’Achos
Au men tan désirados
Deu bilage d’Escot.

Que boulen la termièro
Au soum deu Tucoulet
Au col de Mario Blango
Lou més béroy endret.

Tredze baquès de Biello
Que pujan t’aquiu haut
Que traucan la Técouèro
Enta Camou de haut.

Qu’anan liura batailho
A d’aquets grans brigans
Ta défende la terro
Qui touts aymabon tan.

S’aben déchat bourrugos
Au cap deux grans barrots
Enta’sta mes soulides
Que’s tiran lous esclops.

Set démouran per terro
Esténuts au Camou
Lous auts aboun a houéje
Capbat deu Barescou.

Panin au mes a courre
Enta darrè deus Plous
T’ana pourta la plento
Au parquet d’Aulourou.

Lous de Biello tranquiles
Qu’eus espiabon a ha
« Que poudets toustem courre
Qu’aben ganhat l’aha »

Que plantan la temrièro
Darrè au Serrot d’Achos
La crouts qu’ey a la bisto
Au pè d’u gran garroc.

E quan touman t’a caso
Que pouden esta fiers
De racounta l’istoèro
Coum de grans guerriès.

E touto la joénesso
Qui aymabo lou bestia
Dab gran récounéchenso
Lou sé qu’ana tringa.

Adiu Mario Blango
E lous Camous d’Achos
Nou y a nado countrado
Qui ey autan bèro enloc.

A Bielle et à Bilhères
Ils avaient quelques tourments
Avec la Vallée d’Aspe
Ils avaient grand différent.

Les montagnes sont montagnes
Il n’y en a pas comme celles d’Achos
Au moins autant désirées
Du village d’Escot.

Ils voulaient la limite
Au haut du Tucoulet
Au col de Marie Blanque
Le plus joli endroit.

Treize vachers de Bielle
Montèrent là-haut
Ils traversèrent la Técouère
Vers Camou d'en haut.

Ils allèrent livrer bataille
A ces grands brigands
Pour défendre la terre
Qu’ils aimaient tout, autant.

Ils avaient laissé des boursouflures
En haut des grands bâtons
Pour être plus solides
Ils s’enlevèrent les sabots.

Sept demeurèrent par terre
Etendus aux Camous
Les autreseurent à fuir
A travers le Barescou.

Ils partirent à qui courrait le plus
Vers derrière les Plous
Pour aller porter plainte
Au parquet d’Oloron.

Ceux de Bielle, tranquilles
Les regardaient faire
« Vous pouvez toujours courir
Nous avons gagné l’affaire »

Ils plantèrent la limite
Derrière le Serrot d'Achos
La croix est à la vue
Au pied d'un grand rocher.

Et quand ils revinrent à la maison
Ils pouvaient être fiers
De raconter l’histoire
Comme de grands guerriers.

Et toute la jeunesse
Qui aimait le bétail
Avec grande reconnaissance
Le soir allèrent trinquer.

Adieu Marie Banque
Et les Camous d’Achos
Il n’y a aucune contrée
Qui soit aussi belle nulle part.


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Chanté par Pierre Arrius Mesplé
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