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Jane-Marie s'en ey bachade
Toute pè-nude et descaüsade ; S'en ey anade an pourtalè, Bedé passa lou bèt oülhè.
(La May)
T'en aüré dat qualiqué clignade ?
May, eth yamey nou'n guigne nade ; Qué passe dret, dret soun camy, Et you la noueyt nou'n pouch droumy !
Sus quaüqué riché fiencade Lheü roue toute sa pensade ? May, den mé maü non pouch gouary ; May, qu'acabat dé'm ha moury
Counsole-té, ma hilhe aymade, Eth à toun pay t'a demandade. May, deü mé maü you gouarirèy, Més dé la noueyt nou'n droumirèy !
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Jeanne-Marie est descendue Nu-pieds et déchaussée ; Elle est allée sur le seuil de la porte, Voir passer le beau berger.
( La Mère.) T'aurait-il lancé quelque coup-d'oeil ? Mère jamais il n'en regarde aucune Il passe droit, droit son chemin, Et moi la nuit je n'en dors pas.
Sur quelque riche fiancée Peut-être porte-t-il toutes ses pensées ? Mère, de mon mal je ne puis guérir ; Mère, vous achevez de me faire mourir !
Console-toi, ma fille chérie, A ton père il t'a demandée. Mère, de mon mal je guérirai, Mais de la nuit je n'en dormirai pas !
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