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Diu d'aqueres mountanhetes Qui tan cargades soun de neou La beutat que si passeje L'entour deu jardi d’amou Qui la noeyt si fresqueje
Jou'm rejouechi, beroujine Quoan jou te poudi bede Quoan jou toqui tas manètes Tas poupetes e touns oelhous Causem mille embejetes
Lou to peü heyt en cadenes A jou m'a clabat lou cô Jou qu'en ey pergut l’alene Chens menti joum baü mouri Si nou'm tires de pene
Quin bos que jou que’t gouarechqui Jou nou counechi lou to maü Lou surgent l'apouticayre Lou medeci t' ba gouari Chens te ha soufri goayre.
B’as gran tort dounc tu cruèle De'm traita dab gran rigou Si sabès quin souy fidèle M’aymares chens discountinua M’aymares pastourelle |
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Dieu, de ces petites montagnes Qui de neige sont chargées La beauté si promène A l'entour du jardin d'amour Qui la nuit, se rafraîchit.
Je me réjouis, jolie petite Quand je peux te voir Quand je touche tes petites mains Tes petits seins, et tes yeux Cela me cause, mille envies.
Ta chevelure tressée M'a serré le cœur J'en ai perdu le souffle Sans mentir, je vais mourir Si tu ne me tires cette peine.
Comment veux-tu que je te guérisse Je ne connais pas ton mal L'officier de santé, l'apothicaire Le médecin, te guériront Sans guère te faire souffrir.
Tu as grand tort, toi cruelle De me traiter avec tant de rigueur Si tu savais comme je suis fidèle Tu m'aimerais tout de suite Tu m'aimerais, bergère.
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