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Ba loungtems a jouenesse Que nou s'y a heyt cansou Nou bédem que tristesses
Et grands désoulatious Lou primtems qu'ey ta lègre Nou m'en empechat Malgrè tan de tristesse
Jou tournarai canda.
Qui'n plasé ta agradable D'entene lous ausèts
Canta la maitinade
Quauques abis nabeits Se'n ban brangue per brangue
Dap lurs airs touts joyous Que semble que coumplesen L'amou deus jouens garsous.
Las flous e lous parterres Qué hen espia de près Tabé las immourteles Briuletes e bialès Las très que representen Las quouaté coulous Tau hen las jouenes filhes Quoan soun dab lurs amous.
A bous autis p' abertéchi Lou qui hets de jouens amans Nou'p maridets gouayré Abans d'abé trente ans. La qui joen se marida Sons plasers s'a jogat ! Qu'at èi entenut dfser. Que crei que sia vertat
La perte d'ue filhe Nou t deu pas afliya Que'n troubarats lou d'audes Si las boulet ayma Ayma las dap tendresse A dap haunestetat Que pouderats chens crainte Prené la qui boulhats.
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Qu'il y a longtemps jeunesse Qu'on n'a pas fait de chansons! Nous ne voyons que tristesse Et grande désolation. Le printemps est si gai Je ne peux m'empêcher Malgré tant de tristesse Je rechanterai.
Quel plaisir si agréable D'entendre les oiseaux Chanter la matinée
Quelques airs nouveaux ! Ils s'en vont de branche en branche, Avec leurs airs tout joyeux. Ils semblent complaire L'amour des jeunes garçons.
Les fleurs et les parterres Se font regarder de près, Aussi les edelweiss, Les violettes et les violiers. Les trois représentent Les quatre couleurs Comme le font les jeunes filles Quand elles sont avec leurs amours.
Vous autres, je vous avertis, Vous qui êtes de jeunes amants, Ne vous mariez guère Avant d'avoir trente ans. Celui qui se marie jeune Ses plaisirs a joués ! Je l'ai entendu dire Je crois que c'est vrai.
La perte d'une fille Ne doit pas vous affliger. Vous en trouverez bien d'autres Si vous voulez les aimer. Aimez-les avec tendresse Et avec honnêteté. Vous pourrez sans crainte Prendre celle que vous voudrez
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