La vallée d'Ossau :              
                 Culture et Mémoire


Nouvelles offensives contre
le PONT-LONG



près les lettres et chartes, libéralement octroyées par les divers vicomtes, et les actes probatifs d'autres personnages revêtus de l'autorité suprême, malgré les escarmouches victorieuses livrées par les montagnards contre leurs ennemis, le public ne comprenait pas, et, à périodes régulières, recommençaient les assauts contre la propriété de la Vallée. On ne pouvait admettre qu'un petit peuple des montagnes vint dominer la plaine à la face de voisins puissants.
Donc de nouveaux troubles, de nouvelles usurpations obligent les Ossalois à montrer encore leur force.
   En 1480, ils descendent de leurs montagnes au nombre de 1500 et font irruption dans la région de Lescar. Ils abattent et nivellent un grand nombre de fossés élevés par les habitants. Un procès leur est intenté. Des arbitres sont désignés, et, après enquête sérieuse, donnent gain de cause aux Ossalois.
   Toutefois, interprétant la lettre de 1465, écrite par Gaston IV, les arbitres décident qu'à l'avenir, les Ossalois ne pourraient détruire, de leur autorité privée, que des fossés ou bâtiments construits depuis dix ans; qu'ils seraient obligés d'obtenir la permission du juge pour démolir ceux qui auraient une existence plus ancienne.
   Ils décident, en outre, que la Vallée paierait 500 francs, à titre d'amende, à la princesse de Viane, afin qu'elle daigne approuver la sentence arbitrale.
   Cette princesse et le prince François Phœbus, son fils, déclarèrent devant la cour Majour, le 10 octobre 1482, que cette somme leur avait été payée.
   On voulut davantage. Le Procureur général, gourmé de procédure, poursuivit les Ossalois afin de les faire condamner à une amende plus forte, c'est-à-dire à 3.000 francs. Un nouvel arbitre devint nécessaire.
   Le procureur général vit son instance repoussée « vu qu'il résulte des contrats et documents produits par les Ossalois, que le Pont-Long leur appartient en toute propriété et qu'ils sont en droit de le défendre conformément aux lettres du seigneur souverain du 15 décembre 1465»

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