On attribue au Gypaète barbu la responsabilité de la mort du poète grec Eschyle, qui, en 456 av. J.C, fut tué par une tortue tombée du ciel et qu'il reçut sur la tête. En effet, ce grand rapace, qui devait être abondant en Grèce à cette époque, a coutume d'emporter dans les airs des os ou animal tel que le tortue terrestre et de les laisser tomber sur des rochers, afin qu'ils se brisent; il ne lui reste alors qu'à recueillir la moelle ou les fragments de chair dont il est très friand.
Le Gypaète vit en haute montagne dans les endroits les plus sauvages et les plus inaccessibles.
Sa silhouette de gigantesque faucon, son ventre clair, son poitrail roux, sa face inquiétante masquée d'un "loup" noir qui laisse apparaître deux yeux singulièrement colorés en trois cercles concentriques noir, jaune et rouge ont suscité chez l'homme la crainte et la frayeur. On l'a accusé des pires méfaits : enlèvement de bétail, troupeaux effrayés et précipités dans les ravins, rapt d'enfants...
Toutes ces affabulations ont amené le Gypaète à être la victime d'une chasse effrénée. On trouve encore quelques couples en Corse dans les Pyrénées les Alpes, les régions montagneuses d'Afrique du Nord. On le retrouve également en Asie, au Proche-Orient, en Iran et jusqu'en Chine..
Gypaetus barbatus
Longueur : 110 à 150 cm
Envergure : 235 à 280 cm
Poids moyen : 6 kg
Le Gypaète barbu évolue dans un milieu ouvert et de falaises, pouvant accueillir les nids. Il construit son nid dans la cavité abritée d’une paroi rocheuse. Il pond 1 ou 2 œufs par an, en hiver. Même si les 2 œufs parviennent à éclore, un seul poussin est élevé.
Espèce strictement nécrophage, le Gypaète se nourrit principalement des restes osseux qu’il prélève sur des cadavres d’ongulés domestiques ou sauvages, tels que ceux des moutons, chèvres, chamois, mouflon ou bouquetin.
Grâce à son gosier élastique, le Gypaète peut avaler des os longs de 30 cm et les digère grâce à des sucs gastriques très efficaces. Son comportement alimentaire unique et très particulier lui vaut son surnom « casseur d’os ». Pour pouvoir ingérer les segments osseux trop volumineux, le Gypaète emploie la technique du cassage d’os. Sur les rochers et pierriers, il casse les os les plus longs, impossibles à ingérer en entier.
Comme les autres vautours, il exerce un service d’équarrissage et joue le rôle de nettoyer de la nature.
REPRODUCTION
Le gypaète barbu choisit souvent une corniche ombragée pour y édifier son nid, ou bien une cavité dans un flanc de falaise. Son territoire comprend généralement cinq nids, mais bien souvent le gypaète barbu n’en utilise qu’un seul, les autres servants pour les années à suivre. Le gypaète barbu se met en quête de grosses branches, de papiers ou de chiffons, ainsi qu’une multitude d’autres déchets pour édifier son nid aux dimensions impressionnantes d’un mètre de hauteur et de deux mères de diamètres.
La taille du nid augmente avec les années qui passent, par l’apport de nouvelles banches, de plus de laines, et par les dépôts d’excréments à l’intérieur du nid. A l’arrivée du printemps, la femelle y dépose un ou deux gros œufs qu’elle couve pendant deux mois environ. Le mâle et la femelle se relayent ensuite pour nourrir les petits, mais généralement un seul des deux oisillons achève sa croissance. Durant longtemps le petits doit recevoir quatre repas par jour, et il ne devient autonome que vers l’âge de 3 mois et demi.
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