Les mines d’Anglas sont situées dans le département des Pyrénées-Atlantique, au-dessus de la station de ski de Gourette, juste à côté du lac d’Anglas, c'est le départ du Valentin vers 2100 mètres d’altitude.
Le site des mines d’Arre, est quant à lui situé dans le vallon du gave de Soussouéou et à une altitude similère 2100 mètres. Les deux sites sont donc séparés par le col de la hourquette d’Arre.
Les prospections géologiques ont permis la découverte de différentes minéralisations :
- Blende (Zinc),
- Barytine (Baryum),
- Scheelite (Tungstène), études mais sans faire l’objet d’exploitation
- Arsénopyrite (Arsenic),
- Chacopyrite (Cuivre),
- Magnétite (fer).
n fait, les travaux cessèrent en 1893. Le temps et la réflexion rendirent les esprits plus compréhensifs et partant, plus positifs, et dès le mois de juillet 1899, l'exploitation des mines de cuivre d'Aspeigt reprit avec l'assentiment des communes concernées qui accordèrent alors à Caton, le concessionnaire, toutes les facilités : bois pour le baraquement des ouvriers, pour le chauffage, etc.
Il faut dire qu'en 1899, il y avait plus de cent ouvriers dans la mine. Mais l'exploitation n'était guère facile. On déplora des accidents, même mortels, et l'année suivante, la Société minière congédia
la moitié de son personnel au début de l'hiver. En 1901, seulement une personne sur les sept cent vingt-huit consultées dans les communes indivises refusa l'installation d'un dépôt de dynamite à Aspeigt.
L'Indépendant des Basses-Pyrénées annonçait au mois d'octobre 1902 que de nouvelles machines venaient d'être installées et que la centaine d'ouvriers bénéficiait de bons dortoirs et de repas consistants avec soupe, viande et légumes.
En janvier 1906, Georges Caton écrivait au même journal pour lui signaler qu'une violente tempête de vent du sud avait fait fondre subitement la neige et que le torrent Lassourde qui traversait sa concession avait grossi considérablement ; des arbres, des rochers, obstruaient le canal à l'entrée de l'usine motrice, le torrent était entré dans l'usine provoquant des dégâts très importants (200 000 F), emportant 1 000 tonnes de minerai qui s'y trouvait en stock et détruisant les chemins, rendant ainsi toute circulation impossible.
Caton,
d'ailleurs, rendait hommage au courage et au dévouement de ses ouvriers. Le concessionnaire
demanda en 1908 le dégrèvement des redevances de 1906 et 1907 pour l'aider à supporter les dégâts
causés par cette crue du vendredi 13 au samedi 14 décembre 1906. Au fil des ans, l'exploitation des mines de cuivre d'Aspeigt perdit de son intérêt, s'acheminant vers l'inexorable abandon.
En 1912, Carassou, ancien facteur
des Postes, prit sa retraite de gardien des mines d'Aspeigt et fut remplacé par Cornet, officier en
retraite.
En 1886, et peut-être suite à la catastrophe du 18 novembre 1882*, la Société des Mines d'Arre
et d'Anglas abandonna définitivement l'exploitation de la blende argentifère du secteur d'Arre pour exploiter la blende et mispickel argentifère et aurifère du secteur des lacs d'Anglas et d'Uzious.
En 1890, une centaine de mineurs et de rouleurs (des Ariégeois et Espagnols pour la plupart) travaillaient par équipes jour et nuit pour extraire le minerai qui était acheminé à Gourette par un système de téléportage aérien faisant suite à un petit chemin de fer minier. Dans les ateliers de Gourette les quarante tonnes journalières de minerai étaient classées, cassées au marteau et triées à la main par des femmes de Laruns et d'Aas. Une grosse turbine broyait et criblait les
gros blocs. Trente hommes de la vallée et du Lavedan étaient également employés dans ces ateliers.
L'abbé Capdevielle, le curé d'Aas et des mines, précise dans sa Vallée d'Ossau que le personnel
des ateliers logeait dans des dortoirs où hommes et femmes étaient séparés et surveillés. Le minerai
rendu quasiment pur (3 720 tonnes en 1888 mais seulement 1 030 en 1893) était expédié en
gare de Laruns par une troupe de charretiers ; et de là, la blende était exportée en Espagne et en
Angleterre via le port de Bayonne.
A vrai dire, la rentabilité de cette exploitation minière n'était
guère intéressante et celle-ci fut abandonnée en 1893. Au mois de juin 1904, L'Indépendant des
Basses-Pyrénées annonçait la reprise très active des mines d'Anglas, par la Société des mines de
Laruns depuis le mois de mars sous la direction de Gueyraud et Frossard ; les bâtiments avaient
été réparés, l'appareil de laverie fonctionnait et comme les câbles aériens étaient en réparation,
quarante montures transportaient le minerai d'Anglas à Gourette, extrait par cent ouvriers.
Imaginez le rendement de ce vieux moyen de transport. L'année suivante, beaucoup de ces ouvriers
furent congédiés. Ils étaient encore soixante-sept en 1910. L'année d'après, une explosion de cartouche
de dynamite décrocha un gros bloc, tuant deux ouvriers espagnols qu'on enterra à Aas. En 1913,
la Société voudra rétablir les câbles aériens allant de Cézy aux Gouas pour acheminer le minerai d'Arre qu'on s'était mis en tête de réexploiter. Les années suivantes virent une exploitation très irrégulière des gisements dont l'arrêt s'effectua en 1916.
Sources
- René ARRIPE, Ossau 1900, le canton de Laruns, Imprimerie, LOUBATIERE
- Photos, Gilles Athier, BCauhapé
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