La vallée d'Ossau :              
                    Culture, et Mémoire.




LES COSTUMES d'HOMMES

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La camisa (la chemise) se confectionne à partir d’un grand rectangle de coton 1,70 mètre sur 90 centimètre de large. Elle a les caractéristiques d’une chemise à longs pans. Elle est rehaussée d’épaulettes et ses manches, réalisées à partir de rectangles de 60 cm sur 50 cm, sont amples, deux carrés d’aisance sont placés sous ces dernières.
  Deux rectangles, piqués et brodés au point d’épine, sont placés aux poignets, avec chacun une boutonnière. Un col droit d’une hauteur de 3,5 cm fini la chemise. Il est froncé très serré, point par point et piqué a la machine sur trois bandes décorées au point d’épine. Il se ferme par trois boutonnières dont les boutons sont faits à l’aiguille.


La culòta est un pantalon à pont de velours noir arrivant aux genoux. 2 4 Les revers des deux poches du pont sont doublés de soie. Trois boutons permettent de fermer le pont. Un lacet placé à l’arrière permet d’ajuster le pantalon. Au niveau du genou, côté extérieur, on laisse une fente qui se ferme avec deux boutons. Tous les boutons du pantalon sont en velours.

Lou gilet (le gilet) en flanelle écrue est découpé 2 scomme une veste, cintré croisé sur de devant et fermé par quatre boutons blancs. Il est flanqué deux grand revers. Ces derniers sont décorés de motif en fil fait à la machine à coudre.

— La vèsta (la veste) de laine rouge est confectionnée 24comme le gilet avec des manches en plus. Elle suit le même patron, elle est juste un peu plus longue et les manches sont « coupe tailleur ».

— Las cauças (les chausses) sont plus travaillées 21 que celle des femmes car plus visibles notamment la partie haute est ouvragée de losanges et « boutons ».

— Las camaligas ou liguetas (lies) permettent 22le maintien des chausses au niveau des genoux. C’est un ruban de coton de couleur rouge tressé à plat.
    A chaque extrémité est cousu un flòc (bouquet-décoration). Ce flòc est bâti à partir de sept petits rubans de couleurs différentes rassemblés en boucles et fixés avec de la canetille. Las camaligas se lient sur le haut des chausses au niveau du bas du pantalon et se fixent entre les deux boutons qui ferment les jambes. On ne voit donc que les flòcs qui dépassent du bas du pantalon.

— Lou saliér est une poche, en carré 2 2de 16 cm sur 16, avec un revers brodé composé d’un dessin et des initiales du garçon à qui il appartient. Cette poche est tenue par un ruban ou un lacet autour de la taille. Il se porte sur le haut de la fesse.

— La Cindo (ceinture) en laine de couleur 2 1rouge peut se porter autour de la taille, pouvant mesurer plus de deux mètres, maintenait au chaud la taille et les reins des hommes.


Le béret (Lou berret) Pour se protéger des intempéries les bergers étaient coiffés d’un béret brun, souple, en laine tricotée et feutrée, contrairement à celui du quotidien généralement noir. Un flòc (pampilles) identique à celui des camaligas est cousu ou fixé avec une épingle, sur le côté, devant l’oreille droite.

— Le costume sobre (Faranla, Paysans, Musiciens) 2 1
   Le second style de costume pour l’homme s’utilise pour plusieurs événements moins importants que la fête patronale du village (sauf pour les musiciens qui n’ont que ce costume). C’est à la fois le costume du Faranla, utilisé pour des sorties culturelles, où lors de foires agricoles. Il se compose d’un pantalon noir sobre et de la chemise utilisée pour le costume de fête, avec un béret noir ou le béret marron avec le flòc. Deux éléments le caractérisent :

— Le gilet de couleur sombre, très souvent noir, 2 1avec parfois des motifs. Il est identique au gilet de costume classique trois pièces.

— La camisole est en satin ou petite laine fine, de couleur noire, marron ou bleue. Elle est composée : pour l’empiècement de six rectangles et pour le corps de trois rectangles. L’empiècement est doublé pour y fixer les trois parties du corps. Les manches, comme pour la chemise, ont deux carrés d’aisances et mesurent 60 cm sur 60. Des smocks décorent les empiècements avant arrière et au niveau des épaules. Les poignets sont froncés avec une boutonnière.

   Sources

  • Rémy Berdou, laboratoire ITEM EA 3002, programme de recherches Inventaire du Patrimoine Culturel Immatériel en Aquitaine
  • Photos : M Cauhapé, B Cauhapé
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